• Le député dénonce la "recrudescence" d'une "extrême droite extrêmement violente" en France, qui doit être "prise au sérieux" par le gouvernement.

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    "Sur les 17 députés de La France insoumise, 5 ont reçu des menaces de mort."Jean-Luc Mélenchon, leur chef de file à l'Assemblée, l'a affirmé, dimanche 8 avril, au "Grand rendez-vous" d'Europe 1, CNews et Les Échos.

    Le député marseillais et ancien candidat à la présidentielle a affirmé qu'il était lui-même menacé. "J'ai appris en octobre dernier qu'un groupe de gens avait l'intention de me tuer." Or pendant la campagne des législatives de juin 2017, a-t-il raconté, "j'ai demandé à être protégé", car "j'avais reçu à Marseille des menaces de mort. On me l'a refusé, et puis après je découvre que le 28 mai, ils ont arrêté ce personnage (...) Quatre mois plus tard, ils en arrêtent neuf autres qui étaient toujours en action pendant ces quatre mois".

     

    Cible potentielle d'un attentat d'ultra-droite

     

    Dans l'enquête sur ce projet d'attentat d'ultra-droite, où Jean-Luc Mélenchon a été cité comme cible potentielle, un ancien militant du groupuscule royaliste Action française en Provence, Alexandre Nisin, a été mis en examen début juillet pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Huit autres suspects ont été mis en examen, soupçonnés d'appartenir à son réseau.

    "Nous avons la recrudescence d'un extrémisme d'extrême droite extrêmement violent, dans toutes sortes de villes, qui va jusqu'à des tentatives d'assassinat", a dénoncé dimanche le leader des députés insoumis."L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C'est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, c'est eux qui attaquent à Tolbiac, c'est eux qui me menacent de mort."

     

     


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  • Un véhicule a foncé sur des piétons, samedi, à Münster, dans le nord-ouest de l'Allemagne. Deux personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées, selon les autorités régionales. Le chauffeur s'est suicidé avec une arme à feu.

      Une camionnette a foncé sur les clients du café "Grosser Kiepenkerl" dans le centre historique de Münster, le 7 avril 2018. © RSN  Network 

    "Une camionnette a foncé sur les clients du café "Grosser Kiepenkerl" dans le centre historique de Münster, le 7 avril 2018."  

    La police allemande tente dimanche 8 avril de cerner les motivations du conducteur de la camionnette-bélier qui a foncé, pour une raison encore inconnue, la veille sur une foule en terrasse d'un café avant de se donner la mort.

    "Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur de la région où s'est produit le drame samedi après-midi, Herbert Reul, à une heure où les habitants et touristes se pressaient aux terrasses des cafés et restaurants pour profiter d'une journée ensoleillée.

    Le ministre fédéral de l'Intérieur, Horst Seehofer, doit se rendre dimanche sur les lieux du drame et apporter des précisions sur l'affaire. Une conférence de presse de la police et du parquet devrait aussi se tenir.

    Troubles psychologiques

    Les médias allemands ont identifié le conducteur comme Jens R., âgé d'environ 48 ans, et résidant à Münster même, non loin des lieux où il a projeté son véhicule sur des clients d'un café-restaurant, tuant deux personnes et en blessant 20 autres.

    Selon les médias, il souffrait de troubles psychologiques. Une source proche de l'enquête a confirmé à l'AFP qu'il y avait eu "dans le passé plusieurs incidents" avec le conducteur.

    Toujours selon les médias, l'homme connu pour un passé de petit délinquant et des actes de violences connaissait des difficultés professionnelles. Il avait tenté "il y a peu" de se suicider et avait tout récemment clamé son intention de recommencer, cette fois de manière spectaculaire.

    Mais il entretenait aussi des liens avec les milieux d'extrême droite, indique la chaîne ZDF. Et selon l'hebdomadaire Spiegel, les policiers ont saisi un fusil d'assaut à son appartement.

    L'assaillant s'est suicidé avec une arme à feu peu de temps après les faits "dans son véhicule", tout près du café-restaurant, selon les autorités. Un "objet suspect" ressemblant à un explosif a été découvert dans sa camionnette et une équipe de déminage a été dépêchée sur place.

    La chancelière Angela Merkel s'est dite "profondément bouleversée" par "les terribles événements" de Münster. "Tout sera fait pour élucider cette affaire et soutenir les victimes et leurs proches", a ajouté la chancelière sur Twitter.

     


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  • Le pionnier du rock français était notamment connu pour les chansons "Tombé du ciel", "Champagne" et "Paris".

      © RSN  Network  Avril  2018  

    La France perd l'un de ses grands noms de la chanson et du rock. L'auteur-compositeur-interprète et comédien Jacques Higelin est mort à l'âge de 77 ans, vendredi 6 avril dans la matinée. Il était notamment connu pour les chansons Tombé du ciel, Champagne et Paris. Il est le père du chanteur Arthur H, du comédien Kên Higelin et de la chanteuse Izïa Higelin.

    Il émerge sur la scène musicale française des années 1970 et 1980. Il retrouve les faveurs du public à la fin des années 2000, et continue à enregistrer des albums ainsi qu'à se produire sur scène.

     


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  • La dernière réunion de négociation avec la ministre des Transports a été qualifiée de «mascarade» par les syndicats. Deux nouvelles journées de mobilisation sont prévues ce week-end. Elles pourraient à nouveau être très suivies.

      figarofr: Les syndicats dénoncent le manque de concertation dans le projet de réforme ferroviaire. © RSN  Network  Avril  2018

    "Les syndicats dénoncent le manque de concertation dans le projet de réforme ferroviaire".  

    Plus de six heures de discussions pour rien. C'est le constat amer fait par les syndicats de la SNCF hier soir après une nouvelle réunion sur la réforme ferroviaire dans les bureaux de la ministre des Transports, Élisabeth Borne. La table ronde, qui devait notamment porter sur la dette de la SNCF, a été «pénible et inutile», selon Laurent Brun, de la CGT Cheminots. «Nous sommes fondés à dire que cette réunion a été une véritable mascarade dans laquelle la ministre s'est contentée de critiquer ou de faire des remarques sur les propositions des organisations syndicales, sans apporter elle-même de propositions et de contenu. Nous sommes donc extrêmement déçus de cette réunion et extrêmement mécontents que les revendications des cheminots n'aient pas été entendues», a-t-il fait savoir.

    La colère de la CGT était largement partagée par les autres syndicats à la sortie de la réunion. «Le gouvernement refuse de repartir à zéro», a constaté Eric Santinelli, de Sud Rail. «Le gouvernement, l'État, avancent à marche forcée pour essayer de nous asphyxier», a renchéri Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa Ferroviaire. Les syndicats sont particulièrement déçus de n'avoir obtenu aucunes avancées concrètes sur l'avenir des 50 milliards d'euros de dette de la SNCF. «Le gouvernement ne fait aucune annonce, aucune proposition», a dénoncé la CGT. Hier, le premier ministre Édouard Philippe avait déjà prévenu que l'État «prendrait ses responsabilités» mais seulement si l'entreprise publique «transforme son mode de fonctionnement pour être plus efficace». Parmi les autres sujets abordés, comme l'ouverture à la concurrence ou les conditions du transfert des personnels, «aucune avancée de la part du gouvernement donc on est bien loin des négociations qui sont annoncées», a déploré François Grasa, de Force ouvrière.

    Une nouvelle table ronde entre les syndicats et la ministre des Transports est prévue ce vendredi après-midi. Elle portera sur «la modernisation sociale et la contractualisation dans le secteur ferroviaire». Mais les syndicats n'y croient plus. «Aujourd'hui, il n'y a plus de débats avec les organisations syndicales, le gouvernement renvoie au débat avec les parlementaires», a constaté Eric Santinelli, de Sud Rail. Les principales dispositions de la réforme ont en effet commencé à être adoptées en commission à l'Assemblée nationale. Le projet de loi sera ensuite débattu en séance publique lundi avant un vote solennel en première lecture le 17 avril.

    Face à ce constat d'échec, «la grève se poursuit», explique la CGT. Elle devrait même «s'amplifier», prévient Force ouvrière. Pour SUD Rail, «il va falloir renforcer, amplifier, durcir» la grève pour «faire plier» le gouvernement et «arriver au bout des revendications». L'Unsa Ferroviaire appelle également les cheminots et usagers à «se mobiliser si on veut faire plier le gouvernement qui aujourd'hui n'a pas de grain à moudre et n'a pas l'intention de changer sa feuille de route». «Nous sommes partis sur un conflit qui risque de durer si le gouvernement ne revoit pas sa méthode», explique Didier Aubert de la CFDT. Après deux jours de grève en début de semaine, les cheminots devraient donc être nombreux à cesser le travail samedi à 20 heures jusqu'à mardi à 7h55. 

    Selon un sondage Odoxa réalisée avec Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro, 57% des Français jugent que ce mouvement de grève n'est «pas justifié». Jeudi, pour la première fois depuis le début du conflit, le président Emmanuel Macron s'est exprimé publiquement sur le sujet. Évoquant des «protestations qui sont totalement légitimes et supposent un travail d'explication continu de la part du gouvernement», il a estimé que les mouvements sociaux «ne doivent pas empêcher le gouvernement de gouverner».

     


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  • Cinéaste engagé, il avait créé en 1985 le studio d’animation Ghibli avec Hayao Miyazaki. Il était âgé de 82 ans.

     

    Le réalisateur japonais de films d’animation Isao Takahata s’est éteint à l’âge de 82 ans, a annoncé vendredi 6 avril le studio Ghibli dont il était le cofondateur. Il est mort dans un hôpital de Tokyo, rapporte la chaîne de télévision publique NHK, citant des sources proches du cinéaste.

    Né en 1935, il a débuté sa carrière aux studios d’animation Toei en 1959. C’est là qu’il a rencontré Hayao Miyazaki, avec lequel il a pendant longtemps collaboré étroitement, notamment pour des séries diffusées à la télévision.

    Réalisateur engagé, passionné de littérature française et notamment de Jacques Prévert, M. Takahata avait créé en 1985 le studio d’animation Ghibli avec son cadet, complice et parfois rival M. Miyazaki.

    M. Takahata s’est d’abord fait un nom avec Le tombeau des lucioles (1988), œuvre que beaucoup considèrent comme son plus grand film. Ont suivi Pompoko (1994), Cristal du meilleur long-métrage au festival d’Annecy, et Mes voisins les Yamada (1999).

     

    Officier de l’Ordre des arts et des lettres

     

    Plus récemment, il a mis en images Le Conte de la princesse Kaguya, une redécouverte de ce classique du répertoire nippon qui lui a valu une nomination en 2015 dans la catégorie du meilleur film d’animation aux Oscars. Il avait annoncé que ce serait là son ultime réalisation.

    Sorti au Japon en novembre 2013, ce film est l’adaptation d’un conte populaire datant du Xe siècle, considéré comme l’un des textes fondateurs de la littérature japonaise. Empreint d’une infinie poésie, l’œuvre tisse son intrigue et déroule les émotions de ses personnages, dessinés au fusain, dans un décor aux tons pastel qui évoque l’aquarelle.

    Il avait été projeté en ouverture du Festival international du film d’animation d’Annecy de 2014. La 36e édition de ce festival considéré par les professionnels comme l’épicentre mondial du cinéma d’animation avait rendu un hommage appuyé au réalisateur japonais, lui décernant un Cristal d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

    En 2015, il avait été élevé à Tokyo au grade d’officier de l’Ordre des arts et des lettres, une reconnaissance d’un travail artistique hautement apprécié dans l’Hexagone : « La France est le pays où j’ai le plus voyagé et je suis des plus heureux d’être décoré par la nation dont je me sens le plus proche », s’était-il réjoui dans son discours d’acceptation.

     


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