• L'ex-secrétaire nationale des Verts précise, au "Monde", qu'elle va prendre la tête de l'ONG Oxfam France le 15 juin.

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    "Je quitte la politique avec beaucoup de sérénité, j’ai pris ma part de l’engagement et des difficultés." Dans un entretien au Monde, publié jeudi 5 avril, l'ancienne ministre du Logement et ex-députée écologiste Cécile Duflot annonce son retrait de la vie politique. L'ancienne secrétaire nationale des Verts va prendre la tête de l'ONG Oxfam France le 15 juin.

    "Je vais continuer à agir, mais différemment. J’ai toujours dit que la vie politique ne pouvait pas être éternelle. Chacun doit aussi pouvoir se ressourcer. C’est aussi une forme de remise en question", reconnaît Cécile Duflot. Elle s'était récemment engagée aux côtés de Benoît Hamon dans son nouveau mouvement, Génération.s. Elle ne prévoit aucun retour en politique et déclare vouloir se consacrer à Oxfam, qui lutte "contre les injustices et la pauvreté".

     


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  • Les présidents turc, russe et iranien se sont engagés mercredi lors d'un sommet à Ankara à coopérer en vue de parvenir à un « cessez-le-feu durable » en Syrie.

    Les présidents de l'Iran (Rohani), de la Turquie (Erdogan) et de la Russie (Poutine), le 4 avril 2018 à Ankara. © RSN  Network  Avril  2018

    "Les présidents de l'Iran (Rohani), de la Turquie (Erdogan) et de la Russie (Poutine), le 4 avril 2018 à Ankara." 

     

    Cette rencontre finalement permet aux trois leaders d’entériner leur statut de maîtres du jeu en Syrie. Les trois hommes ont surtout insisté sur les éléments sur lesquels ils sont d’accord. La rencontre a été plus courte que prévu: 1h40 de discussions entre les trois présidents. Le trio a évoqué notamment la mise en place, voulue par la Turquie, d’une aide humanitaire dans la région de la Ghouta, avec le soutien de la Russie.

    Le communiqué final insiste aussi sur la volonté de mettre en place un cessez-le-feu « durable » en Syrie, et sur le fait que l’intégrité territoriale de la Syrie doit être respectée, qu’il faut lutter contre les séparatismes, et contre le terrorisme.

    C’est peut-être, dans le cas de cette dernière déclaration, un geste à l’égard d’Erdogan. Sur ce dossier le président turc a confirmé encore une fois et a insisté en conférence de presse : la Turquie a bien l’intention de poursuivre ses opérations en Syrie tout au long de sa frontière « jusqu’au départ du dernier terroriste », a dit Recep Tayyip Erdogan, qui a également confirmé donc que la Turquie allait se rendre jusqu’à Manbij, là où se trouvent encore aujourd’hui des milices kurdes et des forces américaines et françaises à leurs côtés.

     


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  • Le Premier ministre, Edouard Philippe, a dévoilé les grandes lignes de la révision constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron.

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    "Il ne s'agit ni de revenir à la IVe République, ni de passer à la VIe mais de repasser aux sources de la Ve République." Le Premier ministre, Edouard Philippe, a dévoilé mercredi 4 avril les grandes lignes de la révision constitutionnelle voulue par le président Emmanuel Macron, après des semaines de discussion entre la majorité et l'opposition.

    L'exécutif a découpé sa réforme en trois : un projet de loi ordinaire (dose de proportionnelle, habilitation à établir une nouvelle carte électorale), un projet de loi organique (baisse du nombre de parlementaires et non-cumul dans le temps) et une révision constitutionnelle (réforme du CSM, suppression de la Cour de justice dans la Constitution, Corse, rythme parlementaire, réforme du Cese...).

     

    Une baisse de 30% du nombre de parlementaires

    Le nombre de députés et de sénateurs sera réduit de 30% "dans des conditions qui garantissent la représentation de tous les départements et les territoires", a précisé Edouard Philippe. Cela devrait ramener le nombre des députés à 404 et des sénateurs à 244 (contre 577 et 348 actuellement)

    "C'est le scénario cible, mais il reste le débat parlementaire", estimait un député LREM avant l'annonce d'Edouard Philippe. Peu avant, certains dans la majorité alertaient notamment sur un "risque de déconnexion si l'on supprime trop de parlementaires". "Il faut être entre 20 et 25% [de parlementaires en moins] mais 30% ce n'est pas possible" car cela "sacrifierait les territoires les plus fragiles", avait affirmé dans la matinée le chef de file LR au Sénat, Bruno Retailleau.

     

    L'introduction de la proportionnelle aux législatives

    La réforme prévoit également "l'introduction d'une dose de représentation proportionnelle aux élections législatives pour 15% des sièges de députés à pourvoir". Aux élections législatives, 15% des députés (soit 61 sur 404) seront élus à la proportionnelle. Principal allié de La République en marche, le MoDem de François Bayrou plaidait pour une dose de 25%.

     

    Trois mandats maximum dans le temps

    Le Premier ministre a également annoncé l'interdiction du cumul des mandats dans le temps "au-delà de trois mandats identiques, complets et consécutifs pour les parlementaires, les présidents d'exécutifs locaux". Cette mesure ne concerne pas les maires des communes de moins de 9 000 habitants.

     

    Fin de la présence des anciens présidents au Conseil constitutionnel

    Les anciens présidents de la République ne seront plus présents de droit au Conseil constitutionnel.

     

    Une référence explicite à la Corse dans la Constitution

    "Conformément aux engagements du président de la République, a déclaré Edouard Philippe, la Corse trouvera sa place dans notre Constitution, ce qui permettra d'adapter les lois de la République aux spécificités insulaires, mais sous le contrôle du Parlement". L'inscription d'une référence explicite à la Corse dans la Constitution était l'une des rares revendications nationalistes retenues par Emmanuel Macron lors de sa visite en Corse début février.

     

    Suppression de la Cour de justice de la République

    La Cour de justice de la République sera supprimée. La procédure de mise en cause de la responsaiblité pénale des ministres pour les faits commis dans l'exercice de leurs fonctions "sera désormais du ressort de la cour d'appel de Paris", a annoncé Edouard Philippe. "Un filtre sera toutefois conservé pour que la responsabilité pénale des ministres ne soit engagée qu'à bon escient", a précisé le Premier ministre, sans livrer davantage de détails dans l'immédiat.

     

    Et maintenant ?

    L'exécutif vise désormais 2019, et non plus cette année, pour "parachever" sa réforme des institutions, a annoncé Edouard Philippe mercredi en présentant les derniers arbitrages du gouvernement. Après un passage en Conseil des ministres le 9 mai des trois volets de la réforme, "l'objectif du gouvernement est de permettre à l'Assemblée nationale de procéder à une première lecture de ces textes avant la pause estivale", soit le calendrier prévu, "puis de parachever cette réforme en 2019".

     


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  • La compagnie a relevé en milieu de matinée 29,7% de grévistes tous métiers confondus. Les syndicats ne sont pas d'accord avec les chiffres fournis par la SNCF.

      SNCF : le taux de grévistes en légère baisse © RSN  Network  Avril  2018

    SNCF : le taux de grévistes en légère baisse  

    Le taux de grévistes a légèrement diminué mercredi à la SNCF, selon les chiffres de la direction. La compagnie a relevé en milieu de matinée 29,7% de grévistes tous métiers confondus, contre 33,9% mardi, tout en notant une plus forte mobilisation des contrôleurs (77% contre 69% mardi) et des aiguilleurs (46% contre 39%).

    Des assemblées générales étaient prévues en fin de matinée pour décider de la suite du mouvement, annoncé pour durer près de trois mois, à raison de 48 heures de grèves par tranches de cinq jours à l'initiative des principaux syndicats, CGT en tête. Sud-Rail a fait cavalier seul en lançant un appel à une grève reconductible toutes les 24 heures.

    La SNCF a dit s'attendre pour ce mercredi à une situation à peine moins dégradée que celle de mardi, à savoir la circulation d'un TGV sur sept, d'un Intercités sur huit, d'un TER et un Transilien sur cinq et de trois trains internationaux sur quatre. Le trafic sur le réseau RER opéré par la SNCF devrait varier entre une rame sur deux et une sur six, en fonction des lignes.

     

    Du mieux jeudi

    Pour la journée de jeudi, qui marquer la reprise d'activité, trois trains sur quatre devraient rouler sur les lignes de TER et de Transilien et le trafic devrait être quasi normal pour les TGV, selon les prévisions du groupe.

    Interrogé sur France Inter, Erik Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail, a accusé la direction de manipuler les chiffres avancés pour le nombre de grévistes. "Les chiffres qui nous remontent des établissements font état d'un taux de grévistes de plus de 60%", a-t-il dit.

    Une nouvelle grève est prévue pour dimanche et lundi si aucune avancée n'intervient d'ici là dans les discussions entre les syndicats et le gouvernement.

     


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  • Pour l'instant, le chef de l'État reste silencieux et laisse Édouard Philippe s'exprimer sur la grève de la SNCF. Mais le premier anniversaire de son arrivée à l'Elysée approche.

    Le chef de l'Etat a salué la foule lors d'un footing au Touquet dimanche 1er avril. © RSN  Network  Avril  2018

    "Le chef de l'Etat a salué la foule lors d'un footing au Touquet dimanche 1er avril".

    Depuis l'annonce de la grève des cheminots, Emmanuel Macron a pris soin d'intervenir le moins possible. Sa seule prise de parole date du 19 mars dernier: il se trouve alors à Bruxelles pour un Conseil européen, et affirme que les contestations "ne sont pas de nature à conduire le gouvernement à revenir sur les engagements qui ont été pris durant la campagne et sur ce qui a d'ores et déjà commencé à être mis en œuvre (…) C'est normal qu'un pays qui conduit des réformes ait à faire face à des mouvements sociaux (…)".

    En prenant la parole depuis Bruxelles, le Président montre qu'il observe ce qui se passe tout en observant une distance. Depuis, plus un mot – si ce n'est un symbolique "ne vous inquiétez pas" lancé à un passant du Touquet qui lui demande de "ne rien lâcher" sur la réforme de la SNCF.

     

    Édouard Philippe en première ligne

     

    Le chef de l'État laisse son Premier ministre s'exprimer sur le fond. Edouard Philippe a pris la parole mardi à l'Assemblée, disant entendre "autant les grévistes" que "ceux qui veulent aller travailler". Avant de souligner lors de son direct Facebook hebdomadaire que le format de grève deux jours sur cinq était "le plus perturbateur" et le plus "gênant" pour les usagers.

    Emmanuel Macron prendra-t-il la parole à son tour? Selon Le Parisien, certains de ses proches réclament "une grande séance d'explication" pour "donner du sens sur les réformes". Mais l'occasion doit être étudiée de près. "Son silence montre sa détermination", affirme Christophe Barbier sur BFMTV. "Il ne se met pas dans la bataille pour pouvoir intervenir le jour où cela sera nécessaire".

    Il distingue trois scénarios: si le mouvement s'aggrave, Emmanuel Macron pourrait intervenir pour demander à ce que chacun reprenne le travail. Ou bien la grève s'épuise, et le chef de l'État pourrait prendre la parole pour acter sa victoire. Enfin dernière possibilité: le conflit s'enlise, et à l'occasion du premier anniversaire de son élection, le chef de l'État s'adresserait aux Français pour dresser un bilan positif de sa première année de quinquennat. Il en profiterait alors pour inciter les grévistes à ne pas "gâcher" ce bilan par le mouvement de grève.

     


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