• Outre l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un plan plus global pour lutter contre la mortalité routière.

    Ces dernières semaines, le débat public autour de la sécurité routière s'est concentré sur l'abaissement à 80 km/h, voulu par le gouvernement, de la vitesse maximale autorisée sur la plupart des routes secondaires. Il s'agit de la mesure phare d'un plan de lutte contre la mortalité routière annoncé mardi par Edouard Philippe en clôture d'un Conseil interministériel de sécurité routière. Cet abaissement de la vitesse sur les routes secondaires, sans séparateur et à deux voies, permettrait selon le Premier ministre de sauver "entre 350 et 400 vies par an". Une "clause de rendez-vous au 1er juillet 2020" permettra d'évaluer les effets de la mesure, a précisé le Premier ministre.

    "L'insécurité routière n'est pas une fatalité", a martelé le responsable, regrettant que "sur la période des fêtes, 105 personnes ont perdu la vie sur les routes de France". 17 autres mesures ont également été détaillées par le Premier ministre lors d'un point presse. Voici les autres annonces d'Edouard Philippe à retenir.

     

    L'autre mesure phare : la privation du permis en cas d'infraction avec un portable 

     

    Outre la vitesse, Edouard Philippe a liste les fléaux qui plombent les statistiques de mortalité routière. Certes derrière l'alcool au volant et la prise de stupéfiants, l'usage du téléphone portable est toutefois dans le collimateur du gouvernement. Ce dernier a décidé une mesure très stricte : les forces de l'ordre pourront "retenir" le permis d'un automobiliste pris téléphone en main et qui, selon le Premier ministre, "a commis en même temps une infraction susceptible de porter atteinte à sa propre sécurité ou à celle des tiers". Précision d'importance : même les infractions les plus mineures seront concernées, comme, par exemple, la non-utilisation du clignotant au moment de tourner.

     

    Stupéfiants et alcool au volant : les dispositifs seront renforcés

     

    Edouard Philippe a listé une batterie de mesures pour renforcer les dispositifs déjà existants qui permettent de lutter contre les méfaits de l'alcool et des stupéfiants au volant. Par exemple, toute personne dont le permis aura été retiré pour la deuxième fois pour alcoolémie ne pourra le récupérer qu'en équipant son véhicule d'un étholotest anti-démarrage et en se soumettant à un suivi médiale.

    Par ailleurs, toute personne contrôlée positivement à des stupéfiants ou un à un taux d'alcool supérieur à 0,8 gramme verra son véhicule "immédiatement" placé en fourrière et pour une durée de sept jours.

     

    L'objectif n'est pas de nourrir les caisses de l'Etat

     

    Ces mesures restrictives, a justifié le Premier ministre, "répondent à un seul critère : leur efficacité à diminuer le nombre d'accidents et leur gravité". En aucun cas, il ne s'agirait donc de nourrir les caisses de l'Etat, selon le chef du gouvernement qui a assuré que le surplus des recettes de PV sera reversé en "intégralité" aux soins des accidentés de la route.

     


    votre commentaire
  • Info L'Express. La présidente du FN avait demandé rendez-vous au Premier ministre pour évoquer ses problèmes bancaires. Elle l'a vu le 19 décembre.

      Marine Le Pen, ici à l'Elysée le 21 novembre 2017, a sollicité le président et le Premier ministre pour évoquer ses problèmes bancaires. ©RSN  Network  Janvier  2018 

    Marine Le Pen, ici à l'Elysée le 21 novembre 2017, a sollicité le président et le Premier ministre pour évoquer ses problèmes bancaires.  

     

    Le 22 novembre, Marine Le Pen est reçue par Emmanuel Macron. Le 29 novembre, elle est dans le bureau d'Édouard Philippe. Thème abordé lors de ces rencontres, organisées avec tous les dirigeants de parti: la réforme du mode de scrutin des élections européennes. Mais à chaque fois, la présidente du Front national saisit ses interlocuteurs de ses problèmes bancaires, après que le compte de son parti eut été fermé. Au Premier ministre, elle demande même un autre rendez-vous.

    "Nous avons exposé nos griefs"

    Marine Le Pen obtient satisfaction. Le 19 décembre, elle est de nouveau accueillie, en toute discrétion cette fois, par le chef du gouvernement -Matignon confirme à L'Express le rendez-vous, qui ne figurait pas sur l'agenda officiel. Elle est accompagnée par Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN. "Le rendez-vous a été professionnel, indique ce dernier. Nous avons été reçus, ce qui est un premier point positif, et nous avons exposé nos griefs, qui ont été bien compris."

    Le Front national a saisi la Banque de France et obtenu deux comptes sur le régime du droit au compte, l'un pour le parti, l'autre pour le mandataire financier du FN. Il attend maintenant les résultats de la mission confiée à l'inspection des finances sur le financement des campagnes et espère toujours que la banque de la démocratie, promise par le candidat Macron, finira par voir le jour, même si le projet ne cesse d'être repoussé.

     

     


    votre commentaire
  • Photo prise le 6 novembre 2014 de fleurs et bougies devant une photo de Rémi Fraisse, à Paris© RSN  Network  Janvier  2018 

     

    Conforme aux réquisitions du parquet, la décision était attendue. La famille du jeune pacifiste tué par la grenade d'un gendarme mobile peut encore faire appel.

    Les deux juges chargées d’instruire le dossier de la mort de Rémi Fraisse, jeune militant pacifiste tué en octobre 2014 par la grenade offensive d’un gendarme mobile, ont délivré un non-lieu dans une ordonnance de 62 pages en date du 8 janvier, selon Mediapart. Cette décision était attendue, le parquet ayant requis un non-lieu en juin 2017. Le procureur avait estimé qu’il n’y a eu ni «violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité», ni «faute caractérisée exposant autrui à un risque d’une particulière gravité» de la part du gendarme qui avait lancé la grenade.

    Selon Mediapart, les juges ont estimé qu’il «"ne résulte pas de l’information des charges suffisantes contre quiconque d’avoir commis" le crime de violences volontaires ayant entraîné la mort ni le délit d’homicide involontaire».

     

    Publicité

     

    La famille de Rémi Fraisse peut faire appel de ce non-lieu.

     


    votre commentaire
  • Le premier groupe français de grande distribution admet que 984 produits interdits après le rappel étendu du 10 décembre sur des boîtes de laits infantiles produits par Lactalis ont «malgré tout été vendus dans plusieurs magasins».

      figarofr © RSN  Network  Janvier  2018  

    Lactalis entraîne Leclerc dans sa tourmente. De fait, le premier groupe français de grande distribution a reconnu avoir vendu des reliquats de produits Lactalis en dépit du rappel du 21 décembre. Malgré l'application de cette mesure de rappel consécutive à la découverte d'une contamination aux salmonelles, «il apparaît que 984 produits ont malgré tout été vendus après le rappel dans plusieurs magasins», indique le distributeur dans un communiqué, sans localiser les points de vente concernés.

    E.Leclerc explique avoir constaté le problème après avoir procédé à «un audit interne de vérification de la bonne application des mesures de retrait des produits de l'entreprise Lactalis» à la suite d'un problème identifié dans le magasin E.Leclerc de Seclin (Nord).

    Les centres E.Leclerc procèdent à «un audit des procédures afin d'identifier précisément les raisons de ce dysfonctionnement et de mettre en place les mesures correctives nécessaires», ajoute le groupe qui dit avoir informé «l'administration compétente».

     

    Leclerc assure avoir identifié les consommateurs

     

    Le distributeur affirme avoir identifié les consommateurs ayant acheté les produits et «les directions des magasins les contactent actuellement individuellement». Un numéro vert 01.71.53.51.20 a été ouvert.

    Le 21 décembre, Lactalis a procédé au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles produits dans son usine de Craon (Mayenne) depuis février 2017 après la découverte d'une contamination aux salmonelles.

    Un premier rappel de certains lots de laits infantiles avait été décrété le 2 décembre puis le gouvernement avait annoncé un retrait massif de produits issus de l'usine de Craon le 10 décembre. Lactalis a dû rappeler toute la production de lait infantile fabriquée depuis le 15 février 2017 dans l'usine incriminée de Craon. Cela représente plus de 15.000 tonnes de poudre de lait et des millions de boîtes. Ce retrait concerne des produits de marques Picot (poudres et céréales infantiles), Milumel (poudres et céréales infantiles) et Taranis (mélange d'acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies), selon la société Lactalis.

     

    Plusieurs plaintes contre Lactalis

     

    La bactérie à l'origine de la contamination à la salmonelle de cette usine est probablement la même que celle qui a frappé le site en 2005, a indiqué lundi l'Institut Pasteur. De son côté, le pôle santé publique du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour comprendre comment l'usine de Craon en Mayenne du groupe Lactalis a été contaminée par la bactérie de la salmonelle. Plusieurs plaintes ont également été déposées. À commencer par les parents des enfants contaminés dont Quentin Guillemain, père d'une petite fille de trois mois qui a consommé un des laits concernés par le rappel mais n'est pas tombée malade, a déposé plainte contre Lactalis pour «mise en danger de la vie d'autrui». Une association de familles de victimes touchées par le lait contaminé a été également été constituée. Les parents des enfants peuvent aussi compter sur le soutien de l'association UFC-Que Choisir qui a également déposé plainte.

    Au 20 décembre, Santé publique France avait recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-août, dont 31 ayant consommé un lait infantile de l'usine de Craon. «Le nombre est assez faible» et «je ne pense pas qu'il devrait beaucoup évoluer», a estimé lundi Simon Le Hello, codirecteur du Centre national de référence salmonelle de l'Institut Pasteur, qui enquête sur cette bactérie.

     


    votre commentaire
  • La municipalité dirigée par Julien Sanchez a décidé de supprimer les repas de substitution à partir du 1er janvier 2018. 150 élèves sur 600 bénéficiaient de ces repas.

      Le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, a décidé de supprimer les repas sans porc des cantines scolaires.  @RSN  Network  Janvier  2018 / Le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, a décidé de supprimer les repas sans porc des cantines scolaires.  

     

    Le maire FN de Beaucaire estime que les repas sans porc sont "anti-républicains". La mairie Front national de cette ville du Gard a supprimé ce lundi, jour de rentrée, les repas de substitution pour les élèves ne mangeant pas de porc à la cantine scolaire. 

    La municipalité dirigée depuis 2014 par Julien Sanchez a annoncé dans le journal municipal de décembre, dans un entrefilet: "Les repas de substitution, repas anti-républicains, en place depuis la municipalité [Jacques] Bourbousson [son prédécesseur DVD] seront supprimés à Beaucaire au 1er janvier 2018". Cette mesure, qui concerne notamment des élèves musulmans, n'est effective qu'à partir de ce lundi. Quelque 150 élèves demi-pensionnaires sur 600 bénéficiaient de ces repas de substitution à Beaucaire.

    En outre, chaque lundi, du porc sera servi dans les cantines de la commune, explique le maire dans une interview à Valeurs actuelles.

    "Une atteinte aux droits de l'enfant"

    La décision de la municipalité FN constitue selon Laure Cordelet, présidente d'une association d'opposition, le Rassemblement citoyen pour Beaucaire, "une atteinte aux droits de l'enfant" qui "stigmatise la communauté maghrébine et ne peut en aucun cas être justifiée au nom de la laïcité".

    Interrogée par BFM TV, Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, a pour sa part estimé qu'il s'agissait d'"un exemple typique de quelqu'un qui brandit la laïcité comme une arme politique anti-musulmans, ou anti-juifs au demeurant".

    Elle a souligné que dans l'école qu'elle fréquentait dans son enfance à Belleville, un quartier de Paris, les élèves "qui n'aimaient pas le porc pouvaient avoir deux oeufs durs". "Je pense que ça peut être faisable sans trop de difficultés", a suggéré la secrétaire d'État, qui vient de publier un essai intitulé Laïcité, point!.

    Un précédent à Dijon

    Des parents d'élèves opposés à la décision de la municipalité de Beaucaire appellent lundi 15 janvier à un pique-nique de protestation devant la mairie à 11h30. En 2015, le maire LR de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) Gilles Platret avait déjà créé la polémique en supprimant le menu de substitution au porc dans les cantines scolaires de la commune.

    Le tribunal administratif de Dijon avait censuré cette décision fin août 2017, estimant que la municipalité "n'avait pas accordé, au sens de la convention internationale relative aux droits de l'enfant, une attention primordiale à l'intérêt des enfants". Le maire a fait appel devant la cour administrative d'appel de Lyon.

     


    votre commentaire