• La mère de la fillette et son ancien compagnon prétendent toujours ne pas se souvenir de l’endroit où ils l’ont enterrée…

      Photo de la petite Fiona distribuée par la police avant que ses parents avouent qu'elle est morte et qu'ils l'ont enterrée. © Noémie / RSN  Network  Janvier  2018 

    "Photo de la petite Fiona distribuée par la police avant que ses parents avouent qu'elle est morte et qu'ils l'ont enterrée".  

    On prend les mêmes et on recommence. Trois mois et demi après le renvoi rocambolesque de leur procès, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf comparaissent à nouveau en appel, ce lundi devant la cour d’assises de la Haute-Loire, au Puy-en-Velay, pour les coups mortels ayant entraîné la mort de Fiona sans intention de la donner. Cinq ans après les faits, les questions sont toujours les mêmes : comment la fillette est-elle vraiment morte ? Et surtout, où les accusés l’ont-ils ensevelie « nue et sans même un doudou » ?

    Quasiment cinq ans après les faits, le corps de la fillette de 5 ans n’a toujours pas été retrouvé, ne permettant pas de savoir avec certitude de quoi elle a succombé dans l’appartement de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) qu’occupaient alors Cécile Bourgeon, sa mère, et son compagnon d’alors.

    Abrutis par les drogues qu’ils prenaient à l’époque, la mère de la fillette et son compagnon d’alors prétendent toujours ne plus se souvenir concrètement de ce qu’il s’est passé. « Depuis qu’elle est en prison, Cécile Bourgeon essaye vraiment de se rappeler, assure Renaud Portejoie, son avocat. Mais elle n’y parvient pas. Et je doute qu’elle y parvienne un jour… »

    Une thèse inédite pour expliquer la mort jamais évoquée jusqu’ici

     

    Partie civile au procès, Marie Grimaud, avocate de l’association Innocence en danger, a réclamé l’audition de trois nouveaux témoins pour tenter d’y voir enfin clair. Selon nos informations, la première est une ancienne amie de Cécile Bourgeon qui pourrait éclairer les jurés sur sa personnalité. Les deux autres sont des officiers de police judiciaire qui viendront, à la barre, évoquer une thèse inédite jusqu’ici pour expliquer la mort de Fiona, 5 ans.

    Nicolas Chafoulais, son père biologique, a, lui, perdu espoir de connaître la vérité un jour. « Si Cécile Bourgeon en est réduit à ce silence, c’est bien qu’il y a eu quelque chose !, confie-t-il à 20 Minutes. Elle ne veut pas avouer pour éviter une peine plus lourde… »

      Riom (Puy-de-Dôme), le 5 septembre 2016. Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, arrive à la cour d'assises où est jugé l'homme qui l'a violée en 2012. © Noémie / RSN  Network  Janvier  2018  

    "Riom (Puy-de-Dôme), le 5 septembre 2016. Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, arrive à la cour d'assises où est jugé l'homme qui l'a violée en 2012".  

     

    Si la peine est confirmée, Cécile Bourgeon sortira de prison

    Pour les parties civiles, cette amnésie n’est, en effet, rien d’autre qu’une stratégie mise en place pour lui éviter une lourde condamnation. Faute de corps et donc d’autopsie ayant permis de connaître les causes de la mort, la cour d’assises du Puy-de-Dôme, à Riom, l’avait acquittée, en 2016, des coups mortels ayant entraîné la mort, retenant à son encontre une peine de cinq ans de prison pour quatre délits parmi lesquels la non-dénonciation de crime, la modification d’une scène de crime ou la non-assistance à personne en danger. À l’inverse, son ancien compagnon, Berkane Makhlouf avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour les coups mortels.

    L’enjeu de ce nouveau procès tient donc surtout à la façon dont les jurés vont analyser les choses. S’ils venaient à confirmer la peine prononcée en première instance, Cécile Bourgeon pourrait sortir de prison dans les prochaines semaines. Nicolas Chafoulais assure, lui, qu’il ne veut pas y « penser pour l’instant ».

    De son côté, Renaud Portejoie espère que le procès se déroulera dans un climat de sérénité. « Si l’audience est contestée à l’intérieur pendant quinze jours, elle aboutira à une décision qui sera forcément contestable. » Le verdict doit être rendu le 09 février. Les deux accusés encourent une peine de 30 ans de réclusion.

     


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  • Le mari d'Alexia Daval, joggeuse de 29 ans retrouvée morte en octobre dans un bois de Haute-Saône, a été interpellé lundi matin. Il est soupçonné d'avoir tué son épouse au cours d'une dispute.  

    Il était un peu plus de 9 heures, lundi 29 janvier, quand les gendarmes sont venus chercher Jonathann Daval dans sa maison de Gray-la-Ville, un village de Haute-Saône. Interpellé, le mari d'Alexia Daval, la joggeuse retrouvée morte dans un bois non loin de là en octobre 2017, passe du statut de veuf éploré à celui de principal suspect. Franceinfo vous brosse son portrait.

    Un trentenaire apprécié et effacé

    Jonathann Daval est informaticien à Gray. Le jeune homme de 34 ans aux yeux clairs et aux cheveux noirs soigneusement coiffés en brosse est décrit comme "extrêmement gentil" et apprécié dans son travail. Sportif, il partageait sa passion pour la course à pied avec Alexia, son épouse employée de banque de 29 ans. Il a d'ailleurs pris le départ de l'une des courses organisées en mémoire de sa femme.

    Présenté comme effacé dans son couple, il était apparu en larmes et soutenu à bout de bras par les parents d'Alexia les jours suivant sa mort, notamment lors des obsèques de son épouse et lors de la marche silencieuse qui avait réuni entre 8 000 et 10 000 personnes à Gray, le 8 novembre.

    L'homme qui a signalé la disparition

    Le samedi 28 octobre, vers 12h30, Jonathann Daval appelle la gendarmerie de Gray. Selon ses dires, son épouse est partie de la maison vers 9h30 pour un footing matinal, comme à son habitude. Mais elle n'est toujours pas rentrée. Le lendemain, les recherches s'intensifient. Des centaines de bénévoles y prennent part. Et d'importants moyens de gendarmerie sont mobilisés. Jonathann Daval participe lui aussi aux battues.

    Le lundi 30 octobre, le corps d'Alexia Daval est retrouvé, peu après 15 heures, dans la forêt de Velet-Esmoulin, à plusieurs kilomètres du parcours habituellement emprunté par la jeune femme pour son jogging. Le corps, calciné, est dissimulé sous des branchages. C'est un élève gendarme ratissant le secteur qui fait la macabre découverte, relate France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

    Un mari qui a avoué une dispute avec sa femme

      © Noémie & RSN  Network  Janvier 2018    

    Lors de sa première audition, en tant que simple témoin, Jonathann Daval évoque une dispute avec sa compagne, la veille de sa disparition. Cette altercation explique, selon lui, les marques de griffures, voire de morsures visibles au niveau de ses bras lors de son interrogatoire.

    D'après les résultats de l'autopsie, présentés début novembre par la procureure de Besançon, la jeune femme a été victime de "violences physiques", de coups, elle a été étranglée et "probablement" asphyxiée.

    À ce stade de l'enquête, aucun élément ne permet de penser qu'Alexia Daval a été agressée sexuellement. L'hypothèse du crime sexuel commis par un rôdeur s'attaquant aux joggeuses s'effondre. En revanche, les analyses menées sur le corps ne permettent pas d'établir l'heure précise de la mort. Le scénario du meurtre reste flou.

    Un veuf ciblé par des rumeurs

    À Gray, la rumeur se répand rapidement, dès le mois de novembre. Jonathann Daval serait impliqué dans la mort de sa femme. Face à ce bruit qui court, l'avocat du mari, Randall Schwerdorffer, prend la parole. "Je peux vous assurer qu'il n'en est strictement rien, j'ai parlé avec la famille, cette rumeur est ridicule", affirme-t-il, mi-novembre, à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

    L'avocat reconnaît cependant à l'époque que l'interpellation de son client a été d'actualité. "Pour être tout à fait honnête avec vous, elle l'a été, confie-t-il alors. En tout cas, moi j'ai été préparé la semaine dernière suite à des fuites qui émanaient, a priori, de certains services, mais en l'état ce sont des rumeurs." 

    Un suspect placé en garde à vue

    Comme le rappelle L'Est républicain, aucun témoin ne confirme la version des faits présentée par Jonathann Daval. Et si le mari a été vu en plusieurs endroits, après 9h30, l'heure à laquelle il affirme que sa femme est partie faire son jogging, il n'a aucun alibi avant 9h30.

    Autre élément qui intrigue les enquêteurs, selon le témoignage d'un voisin, un véhicule est sorti de la propriété du couple, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre, avant que la disparition d'Alexia Daval ne soit signalée le samedi midi, a appris franceinfo de source proche de l'enquête, confirmant une information du Point. Par ailleurs, toujours de source proche de l'enquête, on indique que Johnatann Daval a évoqué, lors de sa première audition comme témoin, une dispute la veille de la disparition de son épouse, pour expliquer des griffures.

    Selon son avocat, Jonathann Daval, placé en garde à vue, "s'attendait à cette épreuve" et "il était toujours très serein". Il se défend de toute responsabilité dans la mort de sa femme. "La dernière fois que je l'ai vu, il m'a confirmé qu'en aucun cas il n'était lié d'une façon ou d'une autre au décès de son épouse", déclare Randall Schwerdorffer.

    Selon leur avocat, les parents d'Alexia Daval sont "confiants" dans la non-implication de leur gendre dans l'assassinat de leur fille. Pour Jean-Marc Florand, "il ne faut pas oublier que [Jonathann] Daval, jusqu'à aujourd'hui, est victime, partie civile et bénéficie pour le moment de la présomption d'innocence".


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  • "Tout cela va faire cesser les propos indignes qui sont portés contre la fonction de policier depuis le départ", estime l'avocat de l'un des fonctionnaires présents lors de l'interpellation.  

    La vidéo devrait jouer un rôle décisif dans l'enquête. Lundi matin, Europe 1 a révélé les images de l'arrestation et de la blessure de Théo L., en février 2017 à Aulnay-sous-Bois. Filmées par les caméras de vidéosurveillance de la ville, elles montrent que le bas de jogging du jeune homme est tombé dans l'échauffourée et ne lui a pas été enlevé par les policiers, pas plus que son caleçon, contrairement à ce qu'il a un temps affirmé.

    L'enregistrement témoigne cependant de la grande confusion qui règne lors de ce contrôle d'identité qui dégénère, et le coup de matraque télescopique qui a provoqué la très grave blessure du jeune homme. Ce dernier a reconnu dans un second temps qu'on ne lui avait pas baissé son pantalon.

      Affaire Théo : la vidéo de l'interpellation "vient invalider le récit du jeune homme" © Noémie & RSN  Network  Janvier  2018 Affaire Théo : la vidéo de l'interpellation "vient invalider le récit du jeune homme"

    Le récit de Théo "invalidé". "Cette vidéo vient invalider le récit fait par ce jeune homme qui dénonçait un viol collectif avec des policiers qui agissaient à plusieurs pour retirer les vêtements et porter délibérément un coup qui consisterait en une pénétration sexuelle", réagit Me Pascal Rouiller, avocat de l'un des fonctionnaires, interrogé par Europe 1. 

    "Un geste de violence" d'un des policiers. "Tout cela va faire cesser les propos indignes qui sont portés contre la fonction de policier depuis le départ", ajoute le conseil. "Reste qu'il y a un geste de violence de la part d'un des policiers, sur lequel celui-ci doit s'expliquer aujourd'hui."


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  • Gérald Darmanin vante auprès du JDD les gains de pouvoir d'achat générés par la loi de finances.

    Darmanin : "Le bulletin de salaire va augmenter sans que l’on travaille plus longtemps" © RSN  Network  Janvier  2018

    Darmanin : "Le bulletin de salaire va augmenter sans que l’on travaille plus longtemps"

    "Tous les salariés verront leur salaire augmenter." C'est l'engagement du ministre du Budget Gérald Darmanin dans les colonnes du Journal du dimanche au lendemain de l'annonce de la réouverture d'une enquête sur une accusation de viol le visant. Et Gérald Darmanin de prendre "l'exemple de Kevin payé au smic" pour vanter les mérites de la loi de finances 2018 : "En octobre dernier, son salaire net était de 1.124,50€. Au 31 janvier, il recevra 1.146,19€".

    2018, "année blanche". Mieux, ce même "Kevin" touchera 1.160,42€ en octobre 2018, selon les calculs de Bercy, lorsque la cotisation de l'assurance chômage sera supprimée. Le calendrier du pouvoir d'achat qui se concrétisera tout au long de l'année bénéficiera aux salariés, indépendants, familles monoparentales, retraités modestes…" vante Gérald Darmanin, qui insiste également sur l’allègement à venir de la taxe d'habitation.

    Le ministre du Budget fait également de 2018 une "année blanche" fiscalement, en raison de la mise en place du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu : "En 2018, vous paierez vos impôts sur vos revenus de 2017. En 2019, vous les paierez directement sur ceux de 2019. En 2018, vous ne paierez pas d'impôts sur vos revenus."

     


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  • Nouvelles révélations dans l'enquête concernant le seul survivant présumé des commandos des attentats du 13-novembre : France inter dévoile le contenu d'une lettre retrouvée en 2016, rédigée par Salah Abdeslam.

    L'ordinateur abandonné ici dans une poubelle continue de livrer ses secrets. Dans le portable jeté par les auteurs des attentats de Bruxelles, les enquêteurs ont récupéré un texte qui semble bien avoir été rédigé par Salah Abdeslam sous un pseudonyme, comme le révèle France Inter : "Je suis Abu Abderrahman, celui qui a participé à la première attaque. Bien que j'aurais voulu être parmi les shahid [martyrs, ndlr], Allah en a décidé autrement. Et j'ai réussi à rejoindre le reste des frères, car il y avait un défaut à ma ceinture".

    Salah Abdeslam aurait songé à partir en Syrie

    Salah Abdeslam aurait donc bien projeté de se faire exploser à Paris, comme son frère Brahim, après la fusillade des terrasses. Cela conforte aussi le problème sur la ceinture d'explosifs, révélé cette semaine par les enquêteurs. L'auteur du texte aurait aussi songé à partir en Syrie, "mais en réfléchissant, j'ai conclu que la meilleure chose était de finir le travail avec les frères", écrit-il. Avait-il prévu de participer aux attentats de Bruxelles avec les frères El-Bakraoui, dont l'ordinateur contenait cette lettre testament ? Salah Abdeslam sera arrêté avant.

     


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