• L'islamologue suisse fait l'objet d'une plainte déposée vendredi par l'ex-salafiste Henda Ayari, qui l'accuse de l'avoir agressée en marge d'un congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), en 2012. Le théologien a démenti formellement et porté plainte lundi pour «dénonciation calomnieuse».  

    «Il s'est permis des gestes, des attitudes et des paroles que je n'aurais jamais pu imaginer. Et quand je me suis rebellée, quand je lui ai crié d'arrêter, il m'a insultée et humiliée. Il m'a giflée. Il m'a violentée.» Dans J'ai choisi d'être libre, en 2016, l'ex-salafiste Henda Ayari racontait les sévices dont elle aurait été victime quatre ans plus tôt. En marge d'un congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), un homme qu'elle nomme Zoubeyr, un «intellectuel musulman», lui aurait donné rendez-vous dans une chambre de l'hôtel Holiday Inn, à Paris. Au départ, cette ancienne islamiste radicale est séduite. «J'avais le sentiment de vivre un rêve», décrivait-elle, avant que la réalité ne devienne «un cauchemar». «Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu'il m'a fait subir. Il suffit de savoir qu'il a très largement profité de ma faiblesse», écrivait-elle.

    Vendredi, dans la lignée des dénonciations de harcèlement et d'agressions sexuelles, de l'affaire Harvey Weinstein au hashtag #BalanceTonPorc, Henda Ayari a décidé de crever l'abcès. Selon elle, Zoubeyr n'est autre que l'islamologue suisse Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne des Frères musulmans. La jeune femme explique avoir également été la cible d'intimidations par l'intellectuel.

    Dans la foulée de ces accusations, la victime présumée, présidente de l'association Libératrices, a porté plainte pour «viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation», selon son avocat, Jonas Haddad, au Figaro. «J'ai gardé le silence depuis plusieurs années par peur des représailles, car en le menaçant de porter plainte pour le viol dont j'ai été victime, il n'avait pas hésité à me menacer et à me dire également qu'on pourrait s'en prendre à mes enfants, j'ai eu peur et j'ai gardé le silence tout ce temps», a-t-elle confessé.

     

    Démenti formel

     

    Le lendemain, Tariq Ramadan a opposé un «démenti formel à ces allégations», par le biais de son conseil, Yassine Bouzrou. Lundi, une plainte a été déposée au procureur de la République de Rouen pour «dénonciation calomnieuse». Ce mardi, une enquête a été ouverte à Paris, selon une source judiciaire à l'AFP. Cette enquête porte sur les chefs de «viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort», selon la même source.

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    Populaire auprès d'une partie des fidèles musulmans, Tariq Ramadan est aussi très contesté, notamment dans les milieux laïques, qui voient en lui le tenant d'un islam politique. Dans son livre Tariq Ramadan: sa famille, ses réseaux, sa stratégie (2007), le journaliste Ian Hamel évoquait déjà des agressions mettant en cause le théologien suisse. «Depuis 2012, j'ai lu cinq ou six témoignages de femmes accusant Tariq Ramadan de les avoir insultées, violées, frappées et menacées. Je ne peux pas confirmer leurs déclarations vu qu'elles n'ont pas porté plainte et que je n'ai pas les preuves. Mais même s'il est présumé innocent, l'accumulation pose question: pourquoi l'accusent-elles systématiquement de la même chose?», a-t-il confié à Marianne.  


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  • L'enquête sur la disparition de Maëlys, fin août en Isère, est perturbée mardi par la confrontation publique entre le procureur de Grenoble et le patron de la gendarmerie. Le premier a ouvert une enquête sur les "fuites" dans la presse, le second évoque des accusations "scandaleuses" à l'égard de ses enquêteurs.

    Deux mois après sa disparition, Maëlys reste introuvable et l'enquête prend un drôle de tournant : les relations entre la gendarmerie et le procureur de Grenoble sont devenues exécrables. Dans des propos tenus à l'AFP, le patron de la gendarmerie, le général Richard Lizurey, a jugé "scandaleuses" les "accusations péremptoires" de celui-ci. Un peu plus tôt, le procureur, Jean-Yves Coquillat, avait annoncé avoir ouvert une enquête pour violation du secret de l'instruction en raison des multiples fuites parues dans la presse. "Les fuites sont au niveau local et parisien, au niveau de la direction de la gendarmerie, de la Section de recherches et de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale)", avait détaillé le magistrat à l'AFP. Cette décision fait suite à une plainte, vendredi, de Me Alain Jakubowicz, le nouvel avocat du suspect Nordahl Lelandais.

     

    "Mes enquêteurs, jusqu'à preuve du contraire, n'ont pas fait de faute"

     

    Le procureur a confié cette enquête dans l'enquête à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction interrégionale de police judiciaire de Lyon (DIPJ). Selon lui, cette procédure est "assez rare" et "c'est la première fois qu'une enquête n'est pas confiée à l'inspection du service en question" : "Si les auteurs sont identifiés, il y aura des sanctions", a-t-il ainsi averti. "On est déjà condamné avant même qu'il y ait enquête", s'est insurgé de son côté le directeur général de la gendarmerie (DGGN). "Mes enquêteurs, jusqu'à preuve du contraire, n'ont pas fait de faute", a insisté le général Lizurey.

    Jean-Yves Coquillat s'est également dit excédé de "voir tous les jours dans la presse tous les détails de l'enquête, y compris ceux que le parquet ne connaît pas, des choses qui n'ont pas à être connues" et nuisent à son bon déroulement. Il a d'ailleurs formellement démenti des informations de presse selon lesquelles l'audition du suspect par les juges d'instruction, qui avait été reportée à la demande de son conseil, aurait lieu ce vendredi. Mis en examen et écroué le 3 septembre pour enlèvement et séquestration, Nordahl Lelandais continue de nier toute implication dans l'enlèvement de Maëlys, lors d'un mariage fin août à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Depuis la disparition de la fillette, la région a été passée au peigne fin. Les enquêteurs de la gendarmerie ont notamment sondé de nombreux points d'eau, pour l'heure en vain.  


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  • 88% des Français jugent que Macron avantage les grandes fortunes   

    Comme dans le baromètre de septembre, 56% des personnes interrogées jugent qu'Emmanuel Macron n'est pas un bon président contre 44% qui pensent le contraire. 

    Plus de 80% des Français estiment que les grandes fortunes et les chefs d'entreprises sont les grands gagnants de la politique fiscale d'Emmanuel Macron, dont la cote de confiance demeure négative dans un sondage Odoxa pour L'Express, la presse régionale et France Inter qui paraît mardi.

    S'agissant des réformes fiscales du projet de loi de finances pour 2018, 88% contre 11% (+six points par rapport à une enquête du 12 octobre) des personnes interrogées considèrent qu'elles avantagent les grandes fortunes, 83% contre 16% (+6) les chefs d'entreprises et 78% contre 22% (+4) les salariés à hauts revenus.

    56 % estiment que Macron n'est pas un bon président. Comme dans le baromètre de septembre, 56% des personnes interrogées jugent qu'Emmanuel Macron n'est pas un bon président contre 44% qui pensent le contraire. La perception de l'action du Premier ministre, Edouard Philippe, est elle aussi défavorable : 54% (+1) déclarent qu'il n'est pas un bon Premier ministre, 45% (-1) disent le contraire et un pour cent ne se prononce pas. Elles sont 72% à estimer que la politique mise en oeuvre désavantage les chômeurs, contre 27% qui pensent le contraire, et 74% qu'elle désavantage les salariés à revenus modestes, contre 25%.  


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  • L'impact sur la Terre est prévu entre fin 2017 et début 2018, mais on en ignore encore la date et le lieu exacts.

    Le ciel risque bien de nous tomber sur la tête. Une ancienne station spatiale chinoise devrait s'écraser sur Terre entre fin 2017 et début 2018, note Europe 1, lundi 23 octobre.Le problème, c'est que les scientifiques ignorent encore le point d'impact de cet engin de 8,5 tonnes et de dix mètres de long, qui se trouve désormais à moins de 300 km de notre planète.

    Tiangong-1 ("palais céleste" en chinois) est un module expérimental lancé en 2011, pour tester les technologies nécessaires à la mise en orbite d'une station spatiale habitée. Le vaisseau n'est plus opérationnel depuis 2013, selon Futura Sciences. Jusque-là, rien d'anormal : les engins spatiaux ont une durée de vie limitée.

    La Chine a perdu le contrôle de Tiangong-1

     

    Si la majorité de ces engins reste en orbite autour de notre planète, il arrive que certains retombent sur Terre. Les agences spatiales s'efforcent alors de contrôler la chute, afin que les vaisseaux s'abîment dans l'océan Pacifique, le plus loin possible de tout territoire habité. La station spatiale Mir a ainsi terminé son parcours dans ce "cimetière de satellites", en 2001. Le vaisseau de 129 tonnes et 31 mètres de long s'est écrasé sans encombre non loin des îles Fidji, rappelleL'Obs.

    Le problème, c'est que l'agence spatiale chinoise a perdu le contrôle de Tiangong-1, fin 2016. Elle ne peut donc plus contrôler sa trajectoire, ni prédire avec précision son point de chute. Mais Pékin se veut rassurant. "Selon nos calculs et nos analyses, la plus grande partie du laboratoire spatial se consumera durant la chute", assure la directrice adjointe du bureau des vols spatiaux habités, citée par l'agence officielle Xinhua(en anglais).

    Des débris de 100 kg sur Terre ?  

    D'autres scientifiques, comme Jonathan McDowell, ne sont pas de cet avis. Cet astrophysicien de Harvard, interrogé par le Guardian (en anglais), estime que des débris pouvant atteindre 100 kg pourraient s'écraser sur Terre. "Même deux jours avant que [Tiangong-1] ne rentre [dans l'atmosphère], on ne saura probablement pas quand il s'écrasera", prévient-il. Il mise plutôt sur une fenêtre de "plus ou moins sept heures" pour avoir une certitude sur l'heure de l'impact. "Ne pas savoir quand il va s'écraser signifie qu'on ne saura pas où il va s'écraser", ajoute le scientifique.

    Il n'y a toutefois pas de quoi paniquer. Selon la Nasa(en anglais), la probabilité qu'un débris spatial heurte un humain est de 1 sur 3 200. Les océans recouvrent en effet 70% de la surface de la planète, rappelle Europe1. Et même si des morceaux de Tiangong-1 s'écrasaient sur un continent, seuls 2,5% des terres émergées sont habités. Cela ne suffit pas à vous rassurer ? 

    Ps - Si tu sort dehors Rachid ... Fais attention a ce que tu ne reçoit pas la station en colissimo sur la tronche oh


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  • Cinq personnalités au total pourraient être amenées à rendre leur carte...  

    Après des semaines de tergiversations et d’embarras, le parti Les Républicains (LR) devrait exclure de ses rangs cinq de ses responsables pro-Macron, dont le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre du Budget Gérald Darmanin, ce mardi lors d’un « bureau politique de la clarification ».

    Le BP débutera à 18h au siège du parti, rue de Vaugirard (Paris 15e). Cinq personnalités pourraient être amenées à rendre leur carte : les deux ministres, Sébastien Lecornu (secrétaire d’Etat à l’Ecologie), ainsi que les responsables des députés « Constructifs », Franck Riester et Thierry Solère. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a lui déjà quitté LR pour rejoindre le parti présidentiel LREM.

    La direction du parti compte sur une large majorité du BP pour voter leur exclusion. « Des gens qui trahissent sans se chercher un alibi, ça me laisse sans voix. Ils méritent qu’on les foute dehors », juge l’ancien ministre Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy. « La comédie doit cesser », abonde Laurent Wauquiez, le favori pour l’élection à la présidence de LR.

     

    La réunion s’annonce houleuse

     

    Toutefois, la réunion pourrait être houleuse, certains membres du bureau - « très minoritaires » selon la direction - étant opposés à leur renvoi. « Les exclure est une erreur, c’est absurde », a affirmé Claude Goasguen, député LR de Paris, qui ne juge « pas impossible » de rejoindre les Constructifs. « Ca jette le discrédit sur notre formation politique », déplore-t-il, en craignant de voir LR « entrer dans une période extrêmement compliquée et confuse ».

    Pour la direction du parti au contraire, ce bureau politique est celui de la « clarification » : la question est « simple. Peut-on être membre du gouvernement, donc de la majorité, et en même temps, être membre du premier parti d’opposition ? La réponse est non ».

    Pour Valérie Pécresse aussi, « la situation est très simple ». « Il n’y a pas besoin de prendre des sanctions, des exclusions. Ils nous ont quittés. Ils ont décidé de quitter le parti. Ils sont, on pourrait dire, démissionnaires d’office », a-t-elle résumé lundi sur LCI.

     

    « Faire réfléchir les Torquemada »

     

    Soucieux de « respecter les statuts » de LR, son secrétaire général Bernard Accoyer avait nommé, lors d’un précédent BP, le 11 juillet, une commission ad hoc (formée des députés Patrick Ollier et Jean Leonetti) chargée de recevoir les personnalités visées et leur donner l’opportunité de « s’expliquer ». Jean Leonetti avait rencontré séparément Franck Riester et Thierry Solère la semaine dernière. La « réunion fut cordiale » selon le premier, « de grande qualité » selon le second, mais chacun a campé sur ses positions.

    Mardi matin, ce sera au tour des deux ministres d’être reçus par Patrick Ollier. « Je ne vois pas comment on peut m’exclure alors qu’on est dans une procédure », affirme Gérald Darmanin. « Je fais confiance à ma formation politique », ajoute le ministre, à qui LR reproche son inscription sur une liste La République en Marche aux sénatoriales. Selon lui, « qu’un député comme Goasguen, du 16e arrondissement de Paris, soit opposé à (leur) éviction devrait faire réfléchir les Torquemada » du parti.

     

    « LR glisse plus vers le FN que vers le centre »

     

    « S’ils en sont à exclure, sans aucune base légale, ceux qui veulent travailler avec le centre mais à garder Sens commun, qui appelle à une plateforme programmatique avec Marion Maréchal-Le Pen, c’est que LR glisse plus vers le FN que vers le centre ! », s’exclame Thierry Solère, faisant allusion à de récentes déclarations dans ce sens de Christophe Billan, président de l’émanation politique de la Manif pour tous.

    Dominique Bussereau partage ce point de vue. « Je n’assisterai pas au BP de LR durant lequel des membres de Sens commun vont participer à l’exclusion d’amis talentueux », a tweeté samedi l’ancien ministre chiraquien.

     

    « Notre exclusion est un acte politique qui doit être suivi d’un autre acte politique : la création d’un nouveau parti de droite, libéral, social, européen, réformiste et humaniste », assure Franck Riester. Quand ? « A court terme », répond ce Constructif.  


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