• "Dès demain, elle entrera en vigueur", a déclaré le président de la République en signant la loi antiterroriste devant les caméras dans son bureau à l'Elysée.  

    Emmanuel Macron a signé lundi 30 octobre, devant les caméras dans son bureau à l'Elysée, la loi antiterroriste, qui doit prendre le relais de l'état d'urgence. "Cette loi nous permettra de sortir de l'état d'urgence à compter du 1er novembre tout en assurant pleinement la sécurité de nos concitoyens", a déclaré le président au cours d'une courte allocution.

    Entouré du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, il a indiqué que la loi "pourra entrer en vigueur dès demain" (mardi). Mais elle devrait entrer en application lorsque l'état d'urgence prendra fin mercredi à minuit, selon l'Elysée. Ce texte, adopté par le Parlement le 18 octobre, a fait objet de "débats riches et nourris", a-t-il ajouté. Il "sera évalué d'ici deux ans" et ce qui devra être modifié "le sera", selon lui.

    La loi "fait très largement consensus", a déclaré M. Collomb devant la presse.

    Au centre de ce texte controversé figure le renforcement des pouvoirs de l'autorité administrative (préfets, ministre de l'Intérieur) pour assigner quelqu'un (non plus à résidence, mais dans un périmètre au minimum égal à la commune), réaliser des perquisitions, fermer un lieu de culte ou faire des contrôles d'identité près des frontières. Le tout sans feu vert judiciaire, perquisitions exceptées.

    Ces mesures sont transposées de l'état d'urgence post-attentats du 13 novembre 2015 -prolongé une sixième fois en juillet-, mais plus limitées et ciblées sur la prévention du terrorisme.

    Le cérémonial de la signature à l'Elysée rappelle celui tenu par M. Macron pour les deux premiers grands textes législatifs de son quinquennat, la loi de moralisation de la vie politique le 15 septembre puis, une semaine plus tard, les ordonnances réformant le droit du travail.

    M. Macron doit prononcer mardi devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg un discours où il défendra notamment la loi antiterroriste.  


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  • Selon plusieurs médias américains, des poursuites pourraient être lancées contre une ou plusieurs personnes...  

    Fin de week-end sur les nerfs à Washington. Adversaires comme alliés de Donald Trump attendaient dimanche, avec fébrilité, la confirmation officielle de la première inculpation dans « l’affaire russe » par le procureur spécial Robert Mueller, dont on ignore encore quelles sont les cibles. Selon plusieurs médias, des poursuites pourraient être lancées contre une ou plusieurs personnes, marquant une nouvelle étape dans l’enquête sur les supposées ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine.

    Face à l’imminence de ces actions judiciaires publiques, qui seraient les premières dans cette affaire, le président américain tente de déplacer l’attention sur le terrain politique. Dans une salve de tweets, il a de nouveau dénoncé une « chasse aux sorcières » et accusé son ancienne adversaire, Hillary Clinton, de collusion et d’autres méfaits.  

    Donald Trump : « Toutes ces histoires "russes" juste quand les républicains s’attaquent à une baisse et réforme historiques des impôts. Est-ce une coïncidence ? NON ! »  

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    Donald Trump : « Les démocrates utilisent cette chasse aux sorcières, terrible et mauvaise pour notre pays, pour leurs sombres desseins »  

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    L’interpellation d’au moins un suspect attendue lundi

     

    Les investigations de l’équipe Mueller se déroulent en secret, et rien n’a filtré sur les noms des suspects principaux ou sur leur niveau de relation avec Donald Trump. Les chefs d’inculpation restent également mystérieux.

    Selon CNN, une première inculpation a été approuvée par un grand jury fédéral vendredi, et l’interpellation d’au moins un suspect pourrait avoir lieu lundi. D’autres médias ont confirmé l’information. « Cela fera une grande différence si l’inculpation concerne une transaction financière vieille de 15 ans, ou des conversations avec la Russie il y a 15 jours », a prévenu l’élu républicain Trey Gowdy, sur Fox News.

    « Si il y a une inculpation, elle visera un petit poisson », a assuré Ari Fleischer, ancien porte-parole de la Maison Blanche sous la présidence de George W. Bush : « Un nouveau nom qui je parie n’aura aucun rapport avec Trump ».

     

    Les noms de Paul Manafort et Michael Flynn circulent

     

    Robert Mueller, nommé le 17 mai par le numéro deux du ministère de la Justice, a pour mission d’enquêter sur l’existence d’une éventuelle collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump, mais il a également le pouvoir de remonter toute piste émanant de ses investigations.

    L’ancien directeur de campagne du candidat, Paul Manafort, serait notamment ciblé pour des activités non déclarées de lobbyiste et consultant, notamment auprès de l’ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch. L’éphémère conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn pourrait aussi être dans le viseur des enquêteurs pour des activités de lobbyiste pour la Turquie. Il a aussi rencontré des responsables russes en 2016.

     

    Trump « pas visé » dans l’immédiat

     

    Donald Trump lui-même ne semble pas visé, dans l’immédiat, par l’enquête. C’est ce qu’a assuré le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie, un allié, dimanche : « Le président ne fait pas l’objet d’une enquête ». « Personne ne lui a dit qu’il l’était », a-t-il dit, en expliquant que les avocats des suspects étaient généralement en contact avec les procureurs avant une mise en examen.

    « Quoiqu’il arrive, ce n’est que le début », a estimé le sénateur indépendant Angus King, apparenté au groupe démocrate, sur CNN. Robert Mueller, a-t-il dit, est « un pro » qui « remontera les faits, où qu’ils mènent ».

     

    Des républicains se lamentent de ces polémiques

     

    Face à l’imminence des accusations, les conservateurs serrent les rangs. Encouragés par le locataire de la Maison Blanche, ils ont allumé des contre-feux visant les démocrates et Hillary Clinton, accusée d’avoir laissé passer la vente de mines américaines au groupe public russe Rosatom en 2010, en échange de dons à la fondation Clinton. Elle était alors secrétaire d’Etat.

    La révélation que le camp Clinton et le parti démocrate ont financé une enquête privée sur Donald Trump, compilée dans un « dossier » sulfureux publié en janvier par Buzzfeed, fait aussi couler beaucoup d’encre dans le camp conservateur. Des républicains ont même appelé à la démission de Robert Mueller, accusé d’être trop proche de James Comey.

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    D’autres républicains se lamentent de ces polémiques. « Nous ferions mieux de nous scandaliser du fait que les Russes se sont ingérés dans nos élections », a rappelé le sénateur Rob Portman sur CBS.  


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  • Ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, Henda Ayari a porté plainte pour viol contre l'islamologue. Celui-ci dénonce une "campagne de calomnie".

    Henda Ayari, première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan pour viol prend la parole, lundi 30 octobre, dans un entretien au Parisien. Le théologien suisse est visé par une enquête à Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort", et fait l'objet de plaintes de deux femmes, dont Henda Ayari, qui dénoncent des faits similaires.

    L'ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, Henda Ayari avait raconté dans un livre sa rencontre avec Tariq Ramadan dans un livre mais sans le nommer. "C'est la campagne #BalanceTonPorc qui m'a poussée à dévoiler son nom", explique la jeune femme au Parisien. Elle raconte aussi qu'elle était "sous l'emprise mentale" de Tariq Ramadan et que celui-ci l'avait "menacée de représailles" ou de "s'en prendre à ses enfants". Pour l'islamologue, "soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée", assure Henda Ayari.

     

    Tariq Ramadan "utilise l'islam pour assouvir ses pulsions sexuelles"

    Vilipendée sur les réseaux sociaux par les partisans de l'intellectuel islamiste qui lui reprochent de s'attaquer à l'Islam, la jeune femme dit être "fière" d'être "une musulmane qui respecte les lois de la République" et refuse de se "taire parce que Tariq Ramadan utilise l'islam pour assouvir ses pulsions sexuelles".

    L'avocat de Tariq Ramadan a annoncé avoir porté plainte lundi 23 ocotbre pour "dénonciation calomnieuse." SelonLibération qui consacre un article à l'affaire "d'autres témoignages (mais qui n'avaient pas filtré) étaient parvenus, selon les intéressés, à l'essayiste Caroline Fourest et au journaliste Ian Hamel, basé en Suisse, auteurs l'un et l'autre de livres d'enquête sur le théologien. Ils faisaient état de comportements violents de la part de Ramadan."

     

    Le théologien dénonce "une campagne de calomnie"

    Pour sa part, le théologien suisse a dénoncé samedi 28 octobre sur sa page Facebook une "campagne de calomnie" enclenchée par ses "ennemis de toujours". Tariq Ramadan affirme qu'une "nouvelle plainte sera déposée dans les prochains jours puisque mes adversaires ont enclenché la machine à mensonges.""Il est triste de voir nos adversaires réduits à soutenir l'imposture et la tromperie érigées en vertu", poursuit-il avant de conclure : "Le droit doit maintenant parler, mon avocat est en charge de ce dossier, nous nous attendons à un long et âpre combat. Je suis serein et déterminé."

    Tariq Ramadan, 55 ans, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, bénéficie d'une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs. Il est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques, qui voient en lui le tenant d'un islam politique.  


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  • France Inter a eu accès aux procès-verbaux des cadres des campagnes de Sarkozy dans l'enquête sur le financement libyen. Edifiant.

    Les salariés les plus dévoués de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 auraient bien touché "des primes occultes en espèces".  C'est ce qu'a révélé une enquête de France Inter et France Info ce weekend, extraits de procès-verbaux à l'appui. 

    Cette possible circulation d'argent liquide avait déjà été évoquée en janvier 2017 dans Secrets d'info par le député européen Jérôme Lavrilleux, témoin-clé dans cette affaire. L'ex-directeur-adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2012 avait alors découvert que les "primes en liquide" étaient une "pratique qui semblait habituelle", des cadres de l'UMP déjà présent dans la campagne précédente étant venus lui réclamer des enveloppes. Des propos confirmés sur procès-verbaux en juin dernier.

    Mais désormais, révèle France Inter, les juges qui enquêtent sur un possible financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime libyen de Kadhafi ont mis au jour de nouveaux éléments compromettants.

     

    "Nous savions qu'elles étaient occultes"

     

    Comme l’a révélé  Mediapart en mai dernier, de nombreux anciens salariés de la campagne de Nicolas Sarkozy ont été interpellés et placés en garde en vue dans le cadre de cette enquête. Devant l’Office central de lutte contre la corruption, et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), la plupart de ces salariés ont confirmé l'existence des fameuses enveloppes.

     

    "En 2007, j'ai touché une enveloppe d'environ 3000 euros", explique ainsi une ancienne secrétaire du QG de Nicolas Sarkozy aux enquêteurs, selon les PV publiés par la radio. "Il faut savoir qu'à chaque fois que l'on participait à une présidentielle, on était plus payé. [...] Ces primes touchées en espèces, nous savions qu'elles étaient occultes, que c'était du net, que nous n'avions pas à déclarer aux impôts."

     

    "J'ai perçu 2000 euros en espèces, confirme l'ex-attachée de presse de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. "J'ai mis cet argent chez moi. Je l'ai dépensé pour les vacances. Je me suis acheté un sac aussi." 

    Selon les témoins, ces primes étaient réservées aux salariés les plus dévoués.

    Toujours selon ces témoignages sur procès-verbaux, deux hommes étaient chargés de distribuer les enveloppes : Eric Woerth, trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, et Vincent Talvas, directeur financier de l’UMP.  L'ancienne chargée de communication de Nicolas Sarkozy décrit un système bien rodé, où les employés de la campagne "défilaient" dans le bureau du directeur financier, les enveloppes étant "stockées dans un coffre-fort, il y en avait plusieurs centaines".

     

    "Don du ciel"

     

    Mais d'où venait cet argent ? Interrogé par les enquêteurs, Eric Woerth,  actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, affirme qu'entre 30.000 et 35.000 euros seraient parvenus au QG du candidat et au siège de l'UMP de manière "anonyme", sous forme d'enveloppes contenant des espèces. A ne plus savoir qu'en faire : "Cet argent me gênait, c'était plus encombrant qu'un don du ciel", déclarait-il aux policiers. "Nous avons même pensé à le détruire."

    "Je n'ai jamais vu de courrier qui contenait des espèces", ce n'est "pas possible", confie au contraire un témoin en charge du courrier à l'époque dans un PV.

    "Je n'ai pas eu le sentiment de faire quelque chose de grave. Mais j'avais conscience que ce n'était pas légal", confie de son côté Vincent Talvas aux enquêteurs quand on lui demande pourquoi il n'a pas prévenu la commission des comptes de campagne (CNCCFP).

    Les enquêteurs sont également "intrigués" par "un très grand coffre-fort" loué à la BNP par Claude Guéant, le bras droit de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2007, ajoute France Info. Claude Guéant s'y serait rendu à sept reprises, soi-disant pour stocker les discours du candidat Sarkozy.

    Comment établir le lien avec un éventuel financement de la campagne par Kadhafi ? L’intermédiaire Ziad Takieddine avait expliqué devant les juges avoir remis 5 millions d'euros en espèces à Claude Guéant et à Nicolas Sarkozy, rappelle France Info. Les deux hommes démentent.

    "Je ne sais pas si ces millions ou milliards de Kadhafi ont existé, je n'en sais strictement rien mais comme trésorier de la campagne, je ne les ai jamais vus", a pour sa part répété Eric Woerth, invité du Grand rendez-vous Europe 1/C News/Les Echos.

    "On cherche à m'entraîner depuis cette campagne de 2007 dans cette soi-disant affaire rocambolesque Kadhafi."

    "Je ne commente pas des procès-verbaux que je n'ai pas vus, je ne commente pas des procès-verbaux qui ne devraient pas être dans la presse et je ne commente pas ce genre d'allégations. Si jamais vous avez des faits, si jamais il y a des choses sur lesquelles ils sont établis, j'en parlerai avec plaisir."  


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  • L'ancienne sénatrice et ministre de l'Écologie de Jacques Chirac est morte à 76 ans.  

    L'ancienne ministre de l'Écologie de Jacques Chirac, Nelly Olin, est morte, a annoncé ce vendredi le maire de Garges-lès-Gonesse, commune du Val-d'Oise dont cette élue de l'UMP fut maire de 1995 à 2004. 

    La carrière ministérielle de Nelly Olin, disparue à l'âge de 76 ans, avait débuté lors du second mandat de Jacques Chirac. Elle était d'abord entrée au gouvernement Raffarin en mars 2004, en devenant ministre déléguée à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, puis ministre déléguée à l'Intégration. En juin 2005, elle avait repris le portefeuille de l'Écologie avec l'arrivée de Dominique de Villepin à Matignon.

    Fidèle de Villepin 

     

    Fidèle de l'ancien Premier ministre, Nellys Odin était devenue sa conseillère politique lors de l'éphémère campagne de Dominique de Villepin en 2011. Sur Twitter, ce dernier exprime son émotion.

    Née le 23 mars 1941 à Paris, Nelly Olin, diplômée de l'École nationale de commerce, avait successivement été élue conseillère municipale de Garges, conseillère générale du Val-d'Oise, conseillère régionale d'Île-de-France, puis maire et sénatrice en 1995. Ancienne présidente du groupe d'étude parlementaire sur la lutte contre la drogue et la toxicomanie (1999-2004), elle avait été membre de la commission Stasi sur la laïcité en 2003.

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    Le maire de Garges-lès-Gonesse, Maurice Lefevre (ex-LR), qui lui avait succédé à la tête de la ville, a pour sa part évoqué "une femme de cœur, une femme engagée pour qui nous avons tous une reconnaissance".  


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