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Par Nadia* le 6 Mars 2019 à 18:22
Cette consultation est sans valeur contraignante, mais son résultat sera transmis aux institutions européennes.
Heure d'hiver ou heure d'été ? L'Assemblée nationale vient d'achever une vaste consultation sur le sujet. Plus de 80 % de Français souhaitent mettre fin au changement d'heure, et 59 % d'entre eux se disent favorables à un maintien toute l'année à l'heure d'été (UTC + 2), selon un communiqué de l'Assemblée nationale publié mercredi 6 mars. Plus de deux millions de réponses ont été reçues, un record absolu.
Lancée par la commission des Affaires européennes, cette consultation est sans valeur contraignante, mais son résultat sera transmis aux institutions européennes. La Commission européenne a proposé en septembre 2018 une nouvelle directive qui mettrait fin à ces changements qui impliquent d'avancer sa montre d'une heure en mars et de la reculer d'une heure en octobre et permettrait aux États membres de choisir leur fuseau horaire. Ceux-ci doivent maintenant trancher ces questions d'horloge, qui peuvent avoir des conséquences dans des domaines aussi variés que la santé ou les transports.
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Par Nadia* le 6 Mars 2019 à 18:19
Le ministère des Armées semble vouloir remplacer certains de ses pistolets automatiques. L’Armée de terre en utilise encore certains datant des années 50.
L’armée française ferait-elle peau neuve… ou plutôt balle neuve ? Dans un avis de marché repéré par le site spécialisé FOB, le ministère des Armées informe ses éventuels fournisseurs d’une commande à venir, et pas des moindres. “Le besoin porte sur les quantités prévisionnelles suivantes : 75.000 pistolets semi-automatiques de calibre 9 mm avec leurs étuis, 45 millions de cartouches de 9 x 19 mm à balle ordinaire, 2 millions d’autres subsoniques, 4 millions de cartouches de 9mm marquantes, 7.000 kits réducteur de son (ndlr : silencieux) ou encore 15.000 capacités d’aide à la visée nocturne (éclairage et désignation laser)”. Mais pas seulement, à cette longue liste, il faut ajouter 9.000 pistolets d'entraînement mais aussi des accessoires comme 25.000 valises anti-écrasement et enfin 800 outillages de simbleautage laser, un instrument réglant le dispositif de visée.
On pourrait croire que l’armée française se prépare à envahir tout un continent, mais elle semble plutôt mettre son programme “PANG” (pistolet automatique de nouvelle génération) dans sa ligne de mire. Le but : remplacer les pistolets MAC 50 et PAMAS G1. Si la production du premier, entamée en 1950, s’est stoppée en avril 1978, il reste encore en service dans certaines forces armées françaises. Le second, le PAMAS G1, un modèle spécifique de l’italien Beretta 92, a fait son entrée en 1999 au sein de l’Armée de terre pour remplacer partiellement le premier. La majorité de ses unités en sont aujourd’hui équipées, en complément du MAC 50.
Si ces deux pistolets n’ont plus à prouver leur robustesse, tous deux n’avaient pas récolté que des éloges de la part de Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’Armée de terre française (CEMAT), lors d’une audition parlementaire en juillet 2017. “Aujourd’hui, ni les forces de sécurité intérieures, ni les soldats étrangers que j’ai rencontrés cette année ne sont dotés d’une arme de poing des années cinquante”, avait-il déclaré avant de réitérer en septembre. “Si on peut les remplacer, à l’horizon 2022, par des pistolets plus modernes, cela aurait du sens et, politiquement, ce serait recevable”. Sa demande semble avoir été entendue, même si la loi de programmation militaire 2019-2025, exclut toute mention au remplacement des pistolets automatiques des armées françaises, et ce malgré un budget en hausse.
Quoi qu’il en soit, le ministère des armées précise qu’il choisira l’offre “économiquement la plus avantageuse en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges”. De leur côté, les industriels pourront se regrouper en tant que candidat unique. Essentiel, lorsque le chiffre d’affaires annuel du postulant ne doit pas être sous la barre des 30 millions d’euros. La réception des offres se termine le 12 avril prochain et l’heureux élu aura 48 mois pour livrer la commande.
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Par Nadia* le 6 Mars 2019 à 08:23
Blessée pendant l'assaut des policiers du RAID dans la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, la compagne d'un détenu radicalisé qui avait poignardé deux surveillants est décédée.
La compagne du détenu radicalisé, blessée lors de l'assaut du RAID dans la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne) où deux surveillants ont été grièvement poignardés, est décédée mardi soir, a-t-on appris de sources concordantes. «La femme est décédée», a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Son compagnon, Michaël Chiolo, est plus légèrement blessé, à la joue, selon la même source.
Le couple avait été blessé lors de l'opération, avaient indiqué des sources concordantes. Une source proche du dossier avait précisé que la femme du détenu était probablement enceinte et qu'elle avait été plus gravement touchée.
Michaël Chiolo, 27 ans, était retranché depuis près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison avec sa compagne. Le RAID avait lancé l'assaut contre le centre pénitentiaire vers 18h40. De nombreuses détonations étaient entendues sur place par des journalistes de l'AFP.
Attaque terroriste
L'attaque, qui s'est produite en début de matinée, avait été qualifiée de «terroriste» dès la mi-journée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Le parquet antiterroriste de Paris s'est immédiatement saisi du dossier et les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de Rennes et le RAID, unité d'élite de la police nationale, avaient été dépêchés au centre pénitentiaire.
Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz, dont dépend le parquet antiterroriste, était sur place. Nicole Belloubet est arrivée dans la soirée à Alençon, où elle a rendu visite aux surveillants blessés avant de se rendre à la prison.
Les faits se sont déroulés mardi, vers 09h45, quand le détenu a attaqué les deux surveillants avec un couteau en céramique, selon l'administration pénitentiaire.
Les surveillants ont été grièvement blessés au visage et au thorax, selon une source policière. Âgés d'une trentaine d'années, ils ont été hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Alassanne Sall, délégué FO de la prison, ajoutant que le détenu avait dit «Allah Akbar» en agressant les surveillants.
D'après Philippe Devique (Ufap), l'un des surveillants, blessé au thorax, «est sorti du bloc opératoire et est maintenant en convalescence, sous le choc à la fois de l'opération et de l'agression sauvage». Quant au deuxième, «il est assez gravement blessé au visage et psychologiquement très perturbé».
Détenu de droit commun, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purge une peine de 30 ans, est considéré comme «radicalisé en prison», selon une source policière. Il n'était cependant pas détenu dans le quartier pour radicalisés ouvert en septembre, d'après FO. «Je crois savoir que c'est un individu qui était fiché», a précisé la ministre de la Justice.
Selon des sources syndicales pénitentiaires, le détenu aurait dit avoir une ceinture d'explosifs, ce qui n'a été confirmé ni par les sources policières ni par l'administration pénitentiaire.
Les surveillants attaqués avec un couteau en céramique
Le couteau qui a servi à l'agression «aurait pu lui être apporté par sa femme», a ajouté la ministre.
«Il semblerait que sur le coup de 09h45, lorsque nos deux collègues sont intervenus pour mettre fin à l'UVF, le détenu et sa conjointe ont agressé les surveillants avec chacun un couteau en céramique», a dit Philippe Devique.
Interrogé sur la détention d'un couteau dans cette prison de haute sécurité, Philippe Devique a estimé qu'il était «très difficile à détecter». «Vous avez des portiques de détection mais la céramique ça ne sonne pas à moins de faire une fouille à corps de la personne extérieure. On n'a pas le droit de fouiller les personnes extérieures comme ça», a-t-il dit.
Quatre unités de vie familiale (UVF), avec entrée par une cour végétalisée et salle de séjour aménagée, ont été conçues dans cette prison de haute sécurité pour permettre aux familles de se retrouver plus longtemps et dans un cadre plus chaleureux qu'au parloir.
«C'est vraiment une tentative d'assassinat. Il y avait du sang partout. L'unité de vie familiale était un champ de bataille», avait expliqué Alassanne Sall.
Converti à l'islam en 2010, le détenu purge une peine de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme, et d'un an d'emprisonnement pour apologie publique d’acte de terrorisme. Il est libérable en 2038.
En novembre 2015, alors qu'il était déjà incarcéré à Mulhouse dans l'attente de son jugement en appel, Michaël Chiolo avait été condamné à un an de prison ferme pour avoir demandé à ses codétenus de «rejouer» l'attaque du Bataclan dans la cour de la maison d'arrêt.
La maison centrale de Condé-sur-Sarthe, «l'un des deux établissements français les plus sécuritaires», accueille 110 détenus pour 195 places, selon la ministre de la Justice, qui a réclamé une «inspection» sur l'attaque de mardi.
Cette agression intervient dans un contexte de climat social tendu dans les prisons françaises. Des surveillants ont aussitôt débrayé mardi devant des établissements et un appel a été lancé par des syndicats pour une mobilisation nationale dès mercredi.
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Par Nadia* le 5 Mars 2019 à 07:50
Le tribunal de Tokyo a décidé mardi d'accepter la mise en liberté sous caution de l'ancien PDG des constructeurs automobiles Nissan et Renault Carlos Ghosn, ont annoncé plusieurs grands médias japonais.
Il s'agit d'une bonne surprise pour Carlos Ghosn. Le tribunal de Tokyo a annoncé avoir décidé, mardi 4 mars, d'accepter la mise en liberté sous caution de l'ancien PDG des constructeurs automobiles Nissan et Renault. Selon la chaîne publique NHK, le tribunal a estimé que le risque de fuite ou d'altération de preuves était faible.
Carlos Ghosn, qui est incarcéré depuis plus de trois mois, pourrait ainsi sortir de prison dès mardi, à moins que le bureau du procureur ne le réarrête sur de nouvelles charges ou qu'un appel n'inverse la décision. Le montant de la caution a été fixé à un milliard de yens (8 millions d'euros).
Cette décision intervient en réponse à une troisième demande de mise en liberté sous caution, les deux premières ayant été rejetées.
Elle intervient en outre au lendemain d'une conférence de presse du nouveau principal avocat de Carlos Ghosn, Junichiro Hironaka, surnommé "l'innocenteur" pour avoir obtenu nombre d'acquittements d'inculpés de haute volée. Il avait qualifié sa requête de "convaincante", précisant qu'il proposait que l’ex-grand patron soit placé sous la surveillance de caméras et dispose de moyens limités de communication vers l'extérieur.
Carlos Ghosn avait été arrêté le 19 novembre à son arrivée à Tokyo où il se trouve encore depuis plus de 100 jours. Il est inculpé de fausses déclarations de revenus aux autorités boursières et d'abus de confiance au détriment de Nissan qui est à l'origine de l'enquête le visant.
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Par Nadia* le 5 Mars 2019 à 07:46
Repris par de prestigieux quotidiens européens, le texte du président de la République est une manière pour lui de mettre sur la table une sorte de programme, à trois mois des élections européennes.
Emmanuel Macron a décliné une batterie de propositions pour l'UE, de la remise à plat de Schengen à la création d'une banque pour le climat, à moins de trois mois des élections, dans une tribune diffusée dans les 28 pays membres et adressée aux citoyens du continent.
Ce n'est pas encore une entrée en campagne mais une «impulsion» ou une façon de «planter le décor» avant le scrutin du 26 mai, assure-t-on à l'Elysée. Néanmoins, en publiant largement un texte aux allures de programme, Emmanuel Macron, dont le parti La République en marche est au coude-à-coude avec le Rassemblement national dans les intentions de vote, entre de plain pied dans la bataille électorale européenne.
La tribune, intitulée «Pour une renaissance européenne», est articulée autour de trois thèmes qui font d'ailleurs écho à sa propre campagne présidentielle (liberté, protection et progrès).
Dans un contexte troublé par le Brexit et «le repli nationaliste», «il y a urgence», car «jamais l'Europe n'a été autant en danger», plaide le chef de l'Etat dans cette tribune diffusée auprès de prestigieux quotidiens européens comme «The Guardian» (Royaume-Uni), «Die Welt» (Allemagne), «El Pais» (Espagne) ou encore le «Corriere della Serra» (Italie).
Pointant le risque du «statu quo», Emmanuel Macron déroule donc un ensemble de propositions, parmi lesquelles la mise en place d'une «Conférence pour l'Europe» d'ici la fin de l'année, réunissant citoyens, universitaires ou encore partenaires sociaux et qui doit définir une nouvelle feuille de route pour l'Union, «sans tabou, pas même la révision des traités».
Au registre de la défense des libertés, et sans nommer la Russie, Emmanuel Macron s'inquiète des ingérences extérieures dans les démocraties européennes et à ce titre veut «interdire le financement des partis politiques européens par des puissances étrangères». Il envisage également la création d'une «Agence européenne de protection des démocraties», visant à protéger les élections «contre les cyberattaques et les manipulations».
Emmanuel Macron reprend également des pistes déjà tracées lors de ses précédents discours, comme celui prononcé à La Sorbonne en septembre 2017, peu de temps après son accession au pouvoir.
Le chef de l'Etat remet ainsi sur la table l'idée d'un office européen de l'asile et d'une police des frontières commune, plaidant plus généralement pour la «remise à plat de l'espace Schengen». L'immigration devrait être, de loin, le thème principal de la prochaine élection selon l'indicateur Eurobaromètre du Parlement européen.
Emmanuel Macron évoque de nouveau la mise en place d'un «salaire minimum européen». «L'Europe (...) doit instaurer (...) un bouclier social garantissant la même rémunération sur le même lieu de travail», a-t-il également insisté.
"Assumer une préférence européenne"
Après le veto mis par Bruxelles au projet de fusion Siemens-Alstom, jugé non conforme aux règles de la concurrence, Emmanuel Macron souhaite désormais «assumer (...) une préférence européenne, comme le font nos concurrents américains ou chinois». «Nous devons réformer notre politique de concurrence, refonder notre politique commerciale», martèle-t-il encore.
Le chef de l'Etat a également mentionné la nécessaire régulation des géants du numérique, alors qu'une taxe sur le chiffre d'affaires des Gafa est dans les tuyaux en France. Il faut créer «une supervision européenne des grandes plateformes», a exhorté Emmanuel Macron en évoquant l'accélération des sanctions en cas d'atteinte à la concurrence ou la transparence des algorithmes.
Enfin, Emmanuel Macron a lancé la piste d'une «banque européenne du climat», portée par le climatologue Jean Jouzel et l'économiste Pierre Larrouturou, afin de financer la transition écologique du continent. Un sujet majeur qui résonne en France avec la crise des Gilets jaunes, déclenchée par la hausse des taxes sur les carburants. En matière écologique, le chef de l'Etat fixe deux ambitions : «0 carbone en 2050, division par deux des pesticides en 2025».
Il ne ferme pas la porte aux Britanniques
Tout au long de sa tribune, le président prend aussi soin à ne pas fermer la porte au Royaume-Uni, englué dans un Brexit qualifié «d'impasse», mais restant un partenaire majeur, notamment pour les questions de défense. «Dans cette Europe, les peuples auront vraiment repris le contrôle de leur destin, dans cette Europe, le Royaume-Uni, j'en suis sûr, trouvera toute sa place», écrit Emmanuel Macron.
A l'inverse, le président ne s'étend pas sur le clivage entre progressistes et nationalistes qui a structuré jusqu'ici ses expressions sur l'Europe. «Le message, c'est aussi regardons ce qui nous rassemble. C'est un message d'unité», fait-on valoir à l'Elysée.
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