• Les parents d'Alain Bertoncello, commando marine mort lors d'une opération de libération d'otages, racontent la passion de leur fils pour cette profession d'élite.

    Les soldats français Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, morts dans l'opération visant à libérer les otages Picque et Laurent Lassimouillas au Burkina Faso.© Rsn Tv - Raphaëlle 

    " Les soldats français Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, morts dans l'opération visant à libérer les otages Picque et Laurent Lassimouillas au Burkina Faso. "

    Un hommage sera rendu à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello. Ces deux militaires sont décédés, jeudi, lors d'une mission visant à libérer quatre otages, dont deux Français, au Burkina Faso.

    Les soldats, respectivement âgés de 33 ans et 28 ans, étaient tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales. Ils appartenaient au commando Hubert, l'une des sept unités de commandos de la marine nationale, basée à Saint-Mandrier dans le Var.

    Une vocation de longue date, selon Jean Luc Bertoncello, le père de d'Alain Bertoncello, originaire de Haute-Savoie. "Dès qu'il a quitté le lycée, c'était pour rentrer dans la Marine. C'était son choix [...] Je crois que là il la faut [la vocation], vu ce qu'ils subissent pour intégrer les différents commandos. Ce qu'il appréciait beaucoup c'était l'esprit de corps", a-t-il indiqué sur RTL. 

    Selon ce père très ému, l'essentiel pour son fils était "de réussir la mission qu'on lui avait donné". Il estime aussi que le militaire "était bien préparé" et que les membres du commando "ont fait ce qu'ils avaient à faire". "Pour lui ça s'est mal terminé, pour les autres , ils ont réussi la mission", a aussi réagi ce père de famille en deuil.

    "Ils étaient tous soudés"

    "Alain, il vivait sa passion. Et il est allé jusqu'au bout. Il était très heureux dans ce qu'il faisait. Ça nous permet de nous soutenir un petit peu", a aussi témoigné sa mère, Danièle Bertoncello, auprès duParisien. "Il a fait ce qu'il fallait qu'il fasse. Les deux qui étaient en première ligne, et bien ce sont les deux qui sont tombés. Mais ils ont réussi leur mission. C'était leur travail et ils ne se posaient même pas la question de ce qu'il devait faire. Oui, mon Alain a eu un geste héroïque."

    Elle poursuit : "Il nous a toujours dit de ne pas nous faire du souci. Et on ne s'en est pas fait jusqu'au moment où on a appris sa mort... Et on est fier de ce qu'il fait, malgré la douleur". Danièle Bertoncello a également voulu rendre hommage au commando endeuillé par la mort de deux des leurs. "Ils étaient tous soudés. Ils travaillaient en équipe, tous ces jeunes. C'est une équipe qui est dans le deuil comme nous. Une grande famille."


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  • L'homme qui a retenu quatre femmes en otage dans un bar-PMU, mardi après-midi en Haute-Garonne, était défavorablement connu des autorités pour des affaires de violences, sur les forces de l'ordre notamment.

    "Du fait du profil de l'individu, son tempérament, il ne fallait prendre vraiment aucun risque. Ça a été une très longue négociation", commentait auprès d'Europe 1 le patron du Raid, Jean-Baptiste Dulion, après la prise d'otages survenue à Blagnac, mardi. Pendant un peu moins de quatre heures, un mineur, apparemment fragile, a séquestré la gérante d'un bar-PMU de la commune voisine de Toulouse ainsi que trois de ses employées, avant de les libérer et d'être interpellé. Europe 1 fait le point sur ce que l'on sait de cet homme de 17 ans, placé en garde à vue. 

    L'homme qui a retenu quatre femmes en otage dans un bar-PMU, mardi après-midi en Haute-Garonne, était défavorablement connu des autorités pour des affaires de violences, sur les forces de l'ordre notamment.© Rsn Tv L'homme qui a retenu quatre femmes en otage dans un bar-PMU, mardi après-midi en Haute-Garonne, était défavorablement connu des autorités pour des affaires de violences, sur les forces de l'ordre notamment.

    La piste terroriste rapidement écartée

    Entré dans le commerce à 16h20, mardi après-midi, le jeune homme avait-il l'intention de séquestrer ces quatre femmes ? C'est l'une des questions auxquelles devront répondre les enquêteurs de la PJ de Toulouse. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux après le début de la prise d'otages, consultée par France 3, il semble déterminé : "Écoutez, ça va être très simple. Dans ce sac, il y a des armes. Très bien. Là, j'en ai une. J'ai des otages. Très bien." 

    La piste terroriste a pourtant été rapidement écartée par les enquêteurs, du fait du profil du jeune homme, qui n'était pas classé comme "dangereux", bien que défavorablement connu des autorités pour des affaires de droit commun, notamment de violences sur les forces de l'ordre. "Mais on est forcément inquiets quand on a un jeune homme très déterminé et armé", a indiqué le procureur de Toulouse Dominique Alzeari après la libération des otages. 

    "Une milice armée" et un lien avec les "gilets jaunes"

    D'autant que le suspect avait tiré deux fois en l'air au début de la prise d'otages, selon une source proche du dossier. Il aurait déclaré que si la police intervenait, il tirerait sur les forces de l'ordre. Dans une autre des vidéos diffusées pendant la séquestration, toujours citée par France 3, l'homme dit avoir été recruté "par une milice armée qui cherche que l'État soit plus juste" (sic) et dont on connaîtra le nom "dans quelques jours". 

    Les enquêteurs ont aussi rapidement établi un lien entre le jeune homme et le mouvement des "gilets jaunes" : en décembre, il avait été interpellé pour des violences commises en marge d'un rassemblement du mouvement. Dans un courrier retrouvé à son domicile, l'auteur de la prise d'otages fait allusion au mouvement, assurant toutefois "que l'acte qu'il voulait commettre n'irait pas au-delà de cette démarche spectaculaire", selon le procureur. 

    Un jeune homme "préoccupé par son état de santé"

    Dans le même courrier, le mineur, tout proche des 18 ans, "semble assez dépressif, ou en tout cas préoccupé par son état de santé", a indiqué Dominique Alzeari. Selon France 3, il y évoque à plusieurs reprises sa "maladie". 

    Sur les lieux de la prise d'otages, mardi, un livreur rencontré par plusieurs médias a lui évoqué un suspect "droit dans ses baskets, avec une famille carrée". Selon lui, le jeune homme, prénommé "Yanis", est originaire du quartier populaire Bélissaire, à Blagnac.


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