• La CGT appelle à une grève nationale le 5 février. De nombreux Gilets jaunes semblaient prêts à se rallier à cette idée.

    La CGT appelle à une grève nationale le 5 février. De nombreux Gilets jaunes semblaient prêts à se rallier à cette idée.© RSN  Network  2019

    La CGT appelle à une grève nationale le 5 février. De nombreux Gilets jaunes semblaient prêts à se rallier à cette idée.

    La CGT et le mouvement des Gilets jaunes vont-ils converger? La centrale syndicale a appelé le 18 janvier à une grève le 5 février et à "des manifestations" sur tout le territoire, pour répondre à l'"urgence sociale", réclamant de nouveau une hausse du Smic et une réforme de la fiscalité. Cette date est également plébiscitée par de nombreux Gilets jaunes pour l'entame d'une grève générale. Dans le détail, la CGT "appelle à tenir des assemblées générales, sur tous les lieux de travail et dans tous les secteurs professionnels, pour réussir la grève et les manifestions" le 5 février "et débattre des suites à construire dans la durée". 

    La CGT appelle ainsi à "construire un rapport de force, notamment par la grève, pour imposer au patronat la redistribution des richesses". Elle réclame une augmentation du Smic, une suppression des aides publiques aux entreprises (CICE, exonérations) de même qu'une réforme de la fiscalité avec une refonte de l'impôt sur le revenu.

    Un soutien utile juridiquement

    Sur les groupes Facebook des Gilets jaunes, cet appel à la grève semblait convaincre certains partisans du mouvement, alors que pendant longtemps tout rapprochement avec les syndicats paraissait exclu. L'une des figures des Gilets jaunes, Eric Drouet, a ainsi partagé mardi une affiche appelant à une "grève générale illimitée à partir du 5 février 2019". Toute mention de la CGT a toutefois été retirée.

    © RSN Network 2019

    Le soutien de la CGT s'avère pourtant bien utile d'un point de vue juridique. En effet, tout salarié d'une entreprise privée peut utiliser son droit de grève mais il ne peut pas le faire seul "sauf s'il accompagne un appel à la grève lancé au niveau national [par un syndicat]", comme l'explique le site service-public.fr. Un appel lancé uniquement sur Facebook par les Gilets jaunes n'aurait ainsi pas permis aux salariés d'obtenir une protection juridique. Comme l'explique le site service-public.fr, "le salarié participant à un mouvement illicite n'est pas protégé par le droit de grève. Il risque une sanction disciplinaire et peut être licencié sans que l'employeur ait à prouver une faute lourde."

    Divergences dans le mouvement

    Dans le groupe Facebook "La France en colère" (300.000 membres), des internautes s'interrogeaient toutefois sur l'opportunité de s'associer à un syndicat pour cette grève. "La CGT a ses propres revendications, qui défend les nôtres??", se demande Jessy. D'autres s'inquiètent d'un éventuel échec de la mobilisation. "Une grève générale n’est pas possible car pour y arriver il faudrait être des millions ou bien tout le peuple français entier et ce n’est pas le cas", remarque Nicolas. "J’ai peur qu’il n’y ait pas assez de monde et que ça nous discrédite", estime Yasser.

    Mais plusieurs partisans du mouvement faisaient part aussi de leur enthousiasme : "Les gens me font rire. Ils se plaignent que les samedis ne servent à rien... On leur propose une vrai grève avec un vrai impact mais non on se plaint encore", s'indigne Fred. "Il était temps que ça arrive", affirme "Kals". Un sondage diffusé samedi soir sur le groupe Facebook montrait que l'idée d'une grève générale était classée 6e par les membres de "La France en colère".

    Cette proposition ne fait en tout cas pas l'unanimité dans tout le mouvement. Maxime Nicolle s'est, lui, toujours opposé à une alliance avec les syndicats, comme il l'a de nouveau rappelé la semaine dernière dans un Facebook Live. "On n'arrête pas de demander une grève générale. Mais pour cela, il faudrait que les syndicats s'en mêlent et on ne veut pas de syndicats puisqu'ils vont vouloir tirer leur épingle du jeu et prendre un billet au passage [sic]. Donc c'est un peu compliqué." Sur son groupe Facebook "Fly Rider infos blocage" (160.000 abonnés), aucun post ne promouvait mardi l'idée d'une grève générale.

     


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  • Deux personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées grièvement dimanche 20 janvier, au matin, dans l'incendie d'un bâtiment de trois étages hébergeant des saisonniers à Courchevel, en Savoie, rapporte France Bleu Pays de Savoie, qui indique qu'il y a également dix blessés plus légers.

    L'origine du feu inconnue

    Au total, 70 sapeurs-pompiers sont mobilisés pour lutter contre cet incendie qui s'est déclaré pour une raison encore inconnue vers 4h30. Selon France Bleu Pays de Savoie, les flammes seraient parties du dernier étage du bâtiment. Près de 60 personnes ont dû être évacuées pour être mises à l'abri.

    Vers 8h, le feu était en passe d'être maîtrisé et il n'y avait pas de risque de propagation aux bâtiments voisins.


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  • Ma deuxième mission en Mode VR

    " ça chauffe sur la base de Rustopolev " 


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  • Après la lettre d'Emmanuel Macron adressée aux Français, en vue du grand débat national, plusieurs politiques ont réagi.

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    Dans sa lettre adressée aux Français, dimanche 13 janvier, Emmanuel Macron a affirmé vouloir "transformer (...) les colères en solutions". Dans ce long message, en réponse au mouvement des "gilets jaunes" et alors que le grand débat national va s'ouvrir mardi 15 janvier, le chef de l'Etat a posé 32 questions qu'il estime "au cœur de nos interrogations". Cette lettre a suscité de très nombreuses réactions, franceinfo a compilé les plus marquantes.

     

    "Un exercice plutôt réussi" pour Jean-Christophe Lagarde (UDI)

     

    Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, a estimé sur franceinfo que la lettre était "un peu longue". Il craint que beaucoup de "Français ne la lisent pas, mais l'exercice est plutôt réussi", a-t-il ajouté.

    L'élu centriste attend maintenant de savoir quelle sera l'utilité de cette lettre, et si Emmanuel Macron acceptera d'entendre les réponses des citoyens. "Si c'est juste pour faire semblant, comme ça a été le cas pendant l'élection présidentielle, ce n'est pas vraiment nécessaire. La question c'est, est-ce qu'il est capable, d'entendre, de comprendre et d'apprendre l'avis des Français ? On verra", a-t-il déclaré.

     

    Le Rassemblement national regrette "un baratin hypocrite"

     

    Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national ne se fait "aucune illusion sur ce grand débat qui est un grand pipeau national". Invité de franceinfo, le député du Nord voit dans cette lettre de cinq pages, "un baratin hypocrite qui nous indique simplement que La République en marche et le président de la République en premier, sont comme des poules devant un couteau et ne savent plus où conduire la France".

    L'élu déplore que le sort de l'ISF soit tranché avant même le débat - Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé qu'il ne reviendrait pas sur sa suppression"Qu'il n'y ait pas de questions interdites, c'est intéressant, le problème c'est qu'il y a des réponses interdites", a estimé Sébastien Chenu.

     

    "La question de l'impôt sur la fortune ne peut pas être interdite" selon le PS

     

    Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a lui aussi regretté que l'ISF soit absent du débat. "Tous les sujets doivent pouvoir être évoqués et la question de l'impôt sur la fortune, de la fiscalité des plus riches, ne peut pas être interdite", a-t-il déclaré sur franceinfo.

    "On ne peut pas convoquer l'ensemble des Français à un grand débat en leur disant 'vous aurez vos questions, et ce sera mes réponses'. La question de l'ISF n'est pas qu'une question de symbole, c'est une question de principe. C'est une question d'égalité, c'est une question de justice et c'est un des thèmes majeurs de la révolte entamée par les gilets jaunes", a conclu Olivier Faure.

     

    "Une opération de communicant" déplore Alexis Corbière (La France Insoumise)

     

    "C'est une opération de communicant, qui recule un peu sur l'arrogance première, en disant que des thèmes vont être abordés, mais quand on lit entre les lignes, on comprend bien que c'est assez cadré, que c'est assez clôturé", a réagi sur franceinfo Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine Saint Denis, et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.

    "Si j'invite des gens à la maison pour discuter, et que je leur dit à la fin de la soirée : 'c'est moi tout seul qui choisirai ce qu'il faut retenir', vous avez bien l'impression que je ne suis pas démocrate, qu'en vérité j'utilise une méthode qui n'est pas efficace et en vérité c'est ce que fait le président Macron", a-t-il ajouté.

     

    "Il n'y a pas pas de questions taboues" assure Jean-Baptiste Djebbari (député LREM)

     

    "Il [Emmanuel Macron] l'a dit, il n'y a pas de questions taboues. J'ai lu la lettre attentivement et je crois que le président n'élude aucun sujet, sur les bons et les mauvais impôts, sur la relocalisation nécessaire de la vie démocratique, sur l'immigration, sur l'intégration, sur la laïcité. Ça pose des éléments pour le débat, qui pourra être plus large que ça, et c'est à celui-ci maintenant d'apporter les réponses pour transformer la colère des Français en solution", a réagi sur franceinfo Jean-Baptiste Djebbari, député LREM de Haute-Vienne.

    Emmanuel Macron n'évoque pas l'ISF dans sa lettre, c'est logique pour Jean-Baptiste Djebbari : "Les sondages disent que 40% de la population est intéressée pour participer au grand débat. Tout le week-end, j'ai parlé à des retraités, à des citoyens, à des "gilets jaunes" et je peux vous dire que le sujet de l'ISF ne revient pas en premier."


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  • Le message, long de cinq pages, propose que le grand débat s'articule autour d'une trentaine de questions.

    Après plusieurs jours d'attente, la lettre a enfin été rendue publique. Dimanche soir, Emmanuel Macron a proposé d'encadrer le grand débat national autour d'une trentaine de questions.

    Des thèmes comme la démocratie, la transition écologique, la fiscalité ou l'immigration sont au programme, la porte est ouverte au référendum d'initiative populaire, mais le président refuse de revenir sur la suppression de l'ISF.

    Porte ouverte au RIC

    Parmi les questions, figurent : "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité?", "Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité?", "Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale?".

    Sur l'immigration, il a réaffirmé l'importance du droit d'asile, "qui ne saurait être remis en cause", mais demande aux Français s'ils souhaitent "fixer des objectifs annuels définis par le Parlement". Il pose aussi la question de la reconnaissance du vote blanc et de l'obligation ou non de voter.

    "Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l'initiative?", faisant référence au référendum d'initiative populaire, le fameux RIC réclamé par de nombreux gilets jaunes. La dose de proportionnelle aux élections législative, une des mesures phares de la réforme des institutions voulue par l'exécutif 1992173, est aussi posée sur la table.

    L'ISF ne sera pas rediscuté

    Mais, comme l'avaient annoncé plusieurs membres du gouvernement ces derniers jours, le président fixe aussi des lignes rouges. "Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises [...] afin d'encourager l'investissement et faire que le travail paie davantage", souligne-t-il, sans citer nommément l'ISF, dont la suppression est remise en cause.

    "Nous ne pouvons poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique", prévient-il aussi. Il ne cite, dans sa lettre, ni les thèmes du mariage pour tous, de l'IVG ou de la peine de mort, qui ont refait leur apparition via la consultation lancée par le Cese.

    Il a néanmoins tenu à marteler un message : le grand débat qui sera lancé mardi n'est "ni une élection, ni un référendum". "J'entends transformer avec vous les colères en solutions", indique le président en fin de lettre, promettant également de "rendre compte directement" de cette consultation lorsqu'elle prendra fin, après le 15 mars.

     

    Il participera à un premier débat mardi avec des maires à Grand Bourgtheroulde (Eure), puis à un deuxième vendredi à Souillac (Lot), premières étapes d'une série de déplacements en province. Le Premier ministre Edouard Philippe doit préciser lundi les modalités de ce grand débat, notamment sur son pilotage après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, après une polémique sur sa rémunération.


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