• La Lettre (2) Et maintenant ?!?

    Le message, long de cinq pages, propose que le grand débat s'articule autour d'une trentaine de questions.

    Après plusieurs jours d'attente, la lettre a enfin été rendue publique. Dimanche soir, Emmanuel Macron a proposé d'encadrer le grand débat national autour d'une trentaine de questions.

    Des thèmes comme la démocratie, la transition écologique, la fiscalité ou l'immigration sont au programme, la porte est ouverte au référendum d'initiative populaire, mais le président refuse de revenir sur la suppression de l'ISF.

    Porte ouverte au RIC

    Parmi les questions, figurent : "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité?", "Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité?", "Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale?".

    Sur l'immigration, il a réaffirmé l'importance du droit d'asile, "qui ne saurait être remis en cause", mais demande aux Français s'ils souhaitent "fixer des objectifs annuels définis par le Parlement". Il pose aussi la question de la reconnaissance du vote blanc et de l'obligation ou non de voter.

    "Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l'initiative?", faisant référence au référendum d'initiative populaire, le fameux RIC réclamé par de nombreux gilets jaunes. La dose de proportionnelle aux élections législative, une des mesures phares de la réforme des institutions voulue par l'exécutif 1992173, est aussi posée sur la table.

    L'ISF ne sera pas rediscuté

    Mais, comme l'avaient annoncé plusieurs membres du gouvernement ces derniers jours, le président fixe aussi des lignes rouges. "Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises [...] afin d'encourager l'investissement et faire que le travail paie davantage", souligne-t-il, sans citer nommément l'ISF, dont la suppression est remise en cause.

    "Nous ne pouvons poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique", prévient-il aussi. Il ne cite, dans sa lettre, ni les thèmes du mariage pour tous, de l'IVG ou de la peine de mort, qui ont refait leur apparition via la consultation lancée par le Cese.

    Il a néanmoins tenu à marteler un message : le grand débat qui sera lancé mardi n'est "ni une élection, ni un référendum". "J'entends transformer avec vous les colères en solutions", indique le président en fin de lettre, promettant également de "rendre compte directement" de cette consultation lorsqu'elle prendra fin, après le 15 mars.

     

    Il participera à un premier débat mardi avec des maires à Grand Bourgtheroulde (Eure), puis à un deuxième vendredi à Souillac (Lot), premières étapes d'une série de déplacements en province. Le Premier ministre Edouard Philippe doit préciser lundi les modalités de ce grand débat, notamment sur son pilotage après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, après une polémique sur sa rémunération.


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