• Championne du monde en titre, l'Allemagne quitte la Coupe du monde 2018 dès le premier tour ! La Mannschaft a été battue par la Corée du Sud (0-2), mercredi à Kazan, et laisse les deux premières places du groupe F à la Suède et au Mexique. 

    Surprise d'entrée par le Mexique (0-1), puis victorieuse sur le fil de la Suède (2-1), l'Allemagne devait assurer face à la Corée du Sud, mercredi à Kazan, pour finir à l'une des deux premières places du groupe F du Mondial 2018. En manque cruelle d'efficacité offensive, la Mannschaft a été incapable de l'emporter face à l'équipe a priori la plus faible de la poule, et a même encaissé deux buts dans les arrêts de jeu (0-2). Comme la France en 2002, l'Italie en 2010 et l'Espagne en 2014, le champion du monde en titre quitte la Coupe du monde par la petite porte. 

    Pour faire sauter le verrou sud-coréen, Joachim Löw avait choisi de faire confiance à Leon Goretzka et Mesut Özil pour épauler Marco Reus et Timo Werner, laissant Thomas Müller et Julian Draxler sur le banc. Un choix guère payant, tant les Allemands ont eu du mal à contourner la défense adverse. Pire, la meilleure occasion de la première période est même à mettre à l'actif des Sud-Coréens, avec Manuel Neuer qui relâche un coup franc lointain de Woo-Young Jung avant d'intervenir in extremis dans les pieds d'un attaquant adverse (19e). 

     

    La VAR enfonce l'Allemagne

     

    Au retour des vestiaires, la domination allemande se fait plus pressante, mais la défense mise en place par Tae-Yong Shin résiste et Hyenwoo Jo sort l'arrêt qu'il faut sur une tête à bout portant de Goretzka (48e). Toujours de la tête, Mario Gomez alerte de nouveau le dernier rempart sud-coréen (68e), tout comme Toni Kroos d'une frappe à ras de terre (88e). Contrainte de l'emporter en raison de la large victoire obtenue dans le même temps par la Suède face au Mexique (3-0), l'Allemagne continue pourtant de se casser les dents sur une valeureuse équipe sud-coréenne, qui va même arracher la victoire dans les arrêts de jeu. 

    Young-Kwon Kim marque à la suite d'un corner. Un temps invalidé par l'arbitre, le but est finalement accordé par la VAR, car c'est Kroos qui a fait une passe en retrait (0-1, 90e+4). L'Allemagne boit le calice jusqu'à la lie avec un deuxième but de Heung-Min Son, parti seul en contre (90e+6). Humiliation suprême, la Mannschaft finit bonne dernière d'un groupe F dont elle était largement favorite. La Corée du Sud est également éliminée, malgré son match héroïque. La Suède et le Mexique poursuivent l'aventure.

     


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  • Le Monde s'est procuré le témoignage de Jonathan Geffroy, un djihadiste remis à la France en septembre dernier, devant le juge. Le Français de 35 ans a notamment rapporté l'existence d'un projet secret de l'Etat islamique visant à envoyer des adolescents-soldats ayant grandi en Syrie commettre des attentats en France.

     
    Le Monde s'est procuré le témoignage de Jonathan Geffroy, un djihadiste remis à la France en septembre dernier, devant le juge. Le Français de 35 ans a notamment rapporté l'existence d'un projet secret de l'Etat islamique visant à envoyer des adolescents-soldats ayant grandi en Syrie commettre des attentats en France.
    © RSN Tv

    "Le Monde s'est procuré le témoignage de Jonathan Geffroy, un djihadiste remis à la France en septembre dernier, devant le juge. Le Français de 35 ans a notamment rapporté l'existence d'un projet secret de l'Etat islamique visant à envoyer des adolescents-soldats ayant grandi en Syrie commettre des attentats en France".  

    Les "Lionceaux du Califat", c'est ainsi que Daech les appelle. Ce sont ces enfants qui ont grandi en Syrie, recrutés par l'Etat islamique. Selon un djihadiste français, ils seraient au coeur d'un projet secret mené par l'organisation terroriste. Le Monde s'est procuré les confessions de Jonathan Geffroy devant le juge d'instruction. Ce Toulousain de 35 ans a été arrêté par l'Armée syrienne libre début 2017 alors qu'il tentait de fuir la Syrie avec sa famille. Il a ensuite été remis en septembre à la France, via la Turquie. Il a depuis été mis en examen pour association de malfaiteur terroriste criminelle et encourt jusqu'à 30 ans de prison.

     

    Un projet "au long cours" pour mener des attaques en France

    Les propos tenus par ce "revenant" intéressent particulièrement les enquêteurs : il est en effet l'un des seuls à avoir fréquenté les frères Clain, Jean-Michel et Fabien, deux Français responsables de la propagande de l'Etat islamique. Il s'agit de deux des plus hauts cadres de Daech encore en vie ; la voix de Fabien Clain, 37 ans, avait notamment été identifiée sur le message de revendication des attentats du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis. Selon Jonathan Geffroy, lui aussi Toulousain et âgé de 35 ans, ce sont les frères Clain qui ont proposé un projet à la hiérarchie de Daech. Celui-ci serait même entré en phase opérationnelle, selon le djihadiste.

    Voici de quoi il relève, les détails font froid dans le dos :

     

    • Recruter des enfants ayant grandi en Syrie.
    • Attendre qu'ils grandissent pour qu'ils deviennent "méconnaissables", "pour pas qu'il y ait de reconnaissance faciale" a détaillé le djihadiste devant le juge.
    • Une fois passée l'adolescence, les envoyer en France commettre des attentats.

     

    "Je sais que les futures opérations extérieures seront commises par des enfants qui auront grandi sur zone et qui, passée l’adolescence, seront envoyés en Occident, en Europe et en France, pour y mener des opérations suicide", a ainsi raconté Jonathan Geffroy au juge d'instruction, selon des propos rapportés par Le Monde. Le "revenant" a évoqué un "projet au long cours", nécessitant d'attendre que les enfants grandissent. 

     

    Un projet né avant la chute de Daech

    Pour les enquêteurs, reste désormais à confirmer l'existence ou non d'un tel projet, et à connaître son stade d'avancée, le cas échéant. Face au juge, Jonathan Geffroy a assuré que le projet avait été validé par le comité exécutif de l'organisation terroriste. Mais selon un cadre du renseignement, cité par Le Monde, le projet "des adolescents kamikazes n'a pu être recoupé par des témoignages concordants".

    Par ailleurs, le Toulousain a eu vent de cette opération plusieurs mois avant son arrestation et donc avant la chute de Raqqa en octobre 2017 et le déclin territorial de l'Etat islamique. Ses membres sont désormais repliés, les frères Clain vivant par exemple à l'est de Deir ez-Zor avec une dizaine de personnes, précise Le Monde. De quoi changer, peut être, les plans de Daech.

     

    Le fils de l'un des frères Clain à la manoeuvre?

    Le "revenant" de 35 ans ne s'est pas arrêté là dans ses confessions. Il a notamment raconté au juge qu'il tenait ces informations d'Othman Clain, le fils de Jean-Michel Clain, aujourd'hui âgé de 16 ans. Le Toulousain assure que le jeune homme a été placé à la tête des "opération extérieures enfants" pour la France, rapporte Le Monde. Et selon Jonathan Geffroy, l'adolescent aurait souhaité être l'un des candidats, mais son père lui aurait choisi des ambitions plus élevées dans la hiérarchie de Daech.

    Jonathan Geffroy a par ailleurs fait état d'un autre projet : selon lui, l'Etat islamique envisagerait de commettre des attaques dans les campagnes françaises "pour mettre la terreur". Il a évoqué notamment la fabrication par un djihadiste français de drones d'attaque utilisant des "produits chimiques" venant d'Irak, rapporte le quotidien. L'homme de 35 ans a justifié la longue liste de ses aveux par le désenchantement. "Je me suis totalement désavoué de l'EI", a-t-il ainsi assuré au juge.

     


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  • Ils visaient « des dépôts d’armes pour le Hezbollah », selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH)…

     
    Le ciel de Damas, en Syrie, dans la nuit du 13 au 14 avril 2018.
    © RSN Tv

    "Le ciel de Damas, en Syrie, dans la nuit du 13 au 14 avril 2018."  

    Deux missiles « israéliens » sont tombés près de l’aéroport de Damas, selon l’agence officielle syrienne Sana, frappant « des dépôts d’armes pour le Hezbollah », selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

    « Les missiles israéliens ont frappé des dépôts d’armes pour le Hezbollah près de l’aéroport », a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahman, directeur de l’OSDH, précisant que la défense syrienne avait « échoué à intercepter les missiles ».

    « La frappe a eu lieu à 1h mardi (minuit, heure française), sans toutefois provoquer « de fortes explosions », a-t-il ajouté. La zone de l’aéroport de Damas a été frappée à plusieurs reprises ces dernières années dans des opérations attribuées à Israël.

     


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  • Plusieurs dizaines de CRS se sont déployées tôt mardi matin dans cette faculté située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Des soutiens aux migrants se sont opposés à cette évacuation.



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    Expulsés après cinq mois d'occupation. Une centaine de migrants ont été délogés par les forces de l'ordre, tôt mardi 26 juin, d'un bâtiment de l'université Paris-8 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où ils vivaient depuis le 30 janvier. Ces personnes, originaires notamment d'Afrique de l'Ouest mais aussi du Soudan et de l'Erythrée, sont soutenues par un collectif.

    Au départ, elles avaient l'accord de la présidence de l'université pour s'installer dans cette aile du campus de 22 000 étudiants situé au nord de Paris. Les salles de cours ont été transformées en dortoirs, des roulements ont été organisés pour les tâches ménagères avec l'aide des habitants et d'étudiants constitués en un collectif ad hoc. Avant de se mettre à l'abri dans l'université, ces migrants, en majorité des jeunes hommes, dormaient dehors dans un campement parisien.

     

    Chaîne humaine

    Mardi matin, en soutien à ces migrants, plusieurs personnes se sont opposées à cette évacuation. Au premier étage du bâtiment, sur une terrasse, quelque 70 personnes ont formé une chaîne humaine autour d'une trentaine de migrants pour empêcher l'intervention des CRS. "Papiers, papiers !" ont-elles scandé.

    Selon le compte Twitter du comité de soutien aux migrants et un reporter indépendant, la police a fait usage de la force.

     


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  • Le président français se rend mardi au Vatican pour une rencontre cruciale avec le pape François. Une nouvelle étape dans sa (re)conquête de l'électorat catholique.


    Macron au Vatican : opération reconquête
    © RSN Tv

    "Macron au Vatican : opération reconquête" 

    Entre eux, cela n'avait pas vraiment bien commencé. Dans l'entre-deux tours de la présidentielle, le pape François n'avait pas voulu appeler à voter Emmanuel Macron. Pas vraiment un choix du cœur, plutôt un aveu d'ignorance de la part du souverain pontife : "Je sais que l'un [des candidats] représente la droite, mais l'autre, je ne sais pas d'où il vient", avait-il alors déclaré.

    Mardi, Emmanuel Macron viendra tout droit de l'Élysée pour rencontrer le chef de l'Église catholique. Un déplacement très attendu, scruté de près, qui doit permettre d'aborder des sujets d'actualité brûlants. Pour le président français, il s'agit autant de se prêter à la tradition que de faire du pape un allié sur la scène internationale et d'envoyer un message aux électeurs catholiques.

     

    Que va faire le président au Vatican ?

    Le programme d'Emmanuel Macron est chargé. Il commence, selon l'hebdomadaire catholique La Vie, par un petit-déjeuner avec les représentants de la communauté Sant'Egidio. Des laïcs catholiques très actifs dans l'accueil des migrants, présents en Afrique et au Moyen-Orient, et engagés dans la médiation internationale et interreligieuse.

    L'audience privée avec le pape a lieu à 10h30, au Palais apostolique, et doit durer environ 25 minutes. Exactement le temps imparti traditionnellement par le souverain pontife aux personnalités qu'il rencontre. Puis, Emmanuel Macron a rendez-vous avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège. Celui-ci doit également l'accompagner à un déjeuner avec les cardinaux français à l'ambassade de France.

    À 14h30, Emmanuel Macron reçoit son titre de Chanoine honoraire de l'église romaine de Saint-Jean de Latran dans la basilique Saint-Jean du Latran de Rome. Celui-ci, honorifique, lui revient de droit en tant que chef d'État français. Mais il ne faut pas s'attendre à un discours du président, qui se devrait se contenter d'une conférence de presse depuis la Villa Bonaparte en fin de journée.

     

    Et avec qui ?

    Emmanuel Macron sera accompagné de sa femme, Brigitte, et d'une vingtaine de personnes. Parmi elles, deux ministres : Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Gérard Collomb (Intérieur). Dans les élus et parlementaires qui sont du voyage, on retrouve Xavier Breton, député LR de l'Ain et président du groupe d'étude sur les relations avec le Saint-Siège à l'Assemblée nationale. Le sénateur Christian Cambon, président de la Commission des affaires étrangères du Palais du Luxembourg, et Jean-Dominique Durand, adjoint au maire de Lyon délégué au Patrimoine et aux Cultes, sont aussi de la partie.

    Des représentants d'association, comme Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique, ou des personnalités du monde de la culture, comme l'écrivain Xavier Emmanuelli ou le directeur du journal La Croix Guillaume Goubert, complètent la délégation.

     

    De quoi Macron va-t-il parler avec le pape ?

    Plusieurs sujets seront mis sur la table par le pape et Emmanuel Macron lors de leur entrevue. Les deux hommes peuvent notamment trouver des points de convergence sur le multilatéralisme et la construction européenne, que le président de la République défend farouchement. La question des chrétiens d'Orient pourrait aussi être abordée, ainsi que celle de l'environnement, alors que le pape François s'est illustré avec, en 2013, la publication d'une encyclique entièrement dédiée au sujet.

     

    Quels sont les potentiels points de crispation ?

    L'Élysée ne s'attend pas qu'à des discussions faciles avec le souverain pontife. Car sur de nombreux sujets, lui et le président français ne sont pas sur la même longueur d'onde. Alors que le pape François a appelé, à de nombreuses reprises, à l'accueil des migrants, la politique migratoire française n'en suit pas le chemin, et la récente crise de l'Aquarius vient en apporter une preuve supplémentaire. Sur la bioéthique aussi, des désaccords sont à prévoir, alors que le gouvernement a promis l'ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes d'ici à la fin du quinquennat.

    Moins évident mais tout aussi problématique sera le sujet du nucléaire, si jamais il venait à être abordé. Le Vatican s'est en effet prononcé pour l'abolition totale des armes atomiques alors que la France préfère défendre la non-prolifération.

     

    Quels sont les enjeux de cette visite ?

    Pour Emmanuel Macron, l'enjeu de cette visite est double. D'abord, bien sûr, tisser des liens avec le leader de l'Église catholique. C'est un passage obligé diplomatique, que ses prédécesseurs ont suivi avant lui. Et le président devrait en profiter pour inviter le souverain pontife en France (sans garantie de succès). À titre plus personnel, le chef de l'État, baptisé mais "agnostique" aujourd'hui, s'est dit sensible à une forme de "transcendance".

    Un président prétendant se désintéresser de l'Eglise et des catholiques manquerait à son devoir.

    Par ailleurs, Emmanuel Macron est persuadé qu'il faut restaurer des liens distendus avec les électeurs catholiques. "Un président prétendant se désintéresser de l'Eglise et des catholiques manquerait à son devoir", avait-il d'ailleurs déclaré lors de son discours aux Bernardins devant la communauté catholique française, en avril dernier. Le chef de l'État avait alors appelé à "réparer" le lien "abîmé" entre l'Église et l'État.

    L'électorat catholique, traditionnellement plutôt de droite mais pas tant porté vers l'extrême droite, a pu être perturbé par la ligne prônée par le président des Républicains, Laurent Wauquiez. Il y a donc une vraie carte à jouer, veut-on croire dans l'entourage présidentiel. "Wauquiez est en plein dérive", confie un proche au Parisien. "Même s'il faisait un pèlerinage Paris-Lourdes à genoux, ça ne prendrait plus. Les catholiques ne sont plus dupes."

     

    Faut-il craindre des faux pas ?

    Le déplacement d'Emmanuel Macron sera scruté de près. Le simple fait de recevoir le titre honorifique de Chanoine de Latran, tradition qui remonte Henri IV, fait déjà débat. Dans l'opposition de gauche, on estime cet usage contraire à la laïcité. "En tant que président de la République laïque, il n'est pas correct de recevoir ainsi un titre religieux, même de manière honorifique", estime ainsi le député Insoumis Alexis Corbière dans La Croix. "Au contraire, Emmanuel Macron devrait rompre enfin avec cette tradition d'Ancien Régime."

    L'Élysée, qui a anticipé ces critiques, démine en rappelant qu'il ne s'agit là que d'un titre honorifique et que le chef de l'État "ne reviendra pas en robe de bure". Mais le risque d'un faux pas est loin d'être sous-estimé. Il est d'ailleurs minimisé avec le refus d'Emmanuel Macron de faire un discours. Nicolas Sarkozy, lui, s'était frotté à l'exercice. Et avait déclaré que "l'instituteur ne pourra[it] jamais dépasser le curé ou le pasteur", provoquant un véritable tollé.

     

     


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