• The White House

    La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders a assuré lundi que le président n'avait pas l'intention d'écarter le procureur spécial, qui a inculpé lundi trois personnes dans le cadre de l'enquête sur les interventions de la Russie dans l'élection de 2016.  

    Alors que le procureur spécial Robert Mueller a annoncé l'inculpation de trois personnes dans le cadre de l'enquête sur les liens entre la Russie et la campagne de Donald Trump, la porte-parole de la Maison-Blanche a assuré que le président n'avait pas l'intention de congédier l'enquêteur. «Le président a dit la semaine dernière qu’il n’y a pas d’intention ou de plan de changer quoi que ce soit concernant le procureur spécial», a déclaré Sarah Huckabee Sanders lors de sa conférence de presse quotidienne. Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait laissé éclater sa colère sur Twitter, demandant que l'enquête se concentre sur Hillary Clinton et les démocrates. De son podium, la porte-parole a repris cet argument : «Le vrai scandale de collusion, c’est la campagne Clinton. Il y a des preuves claires de l’association entre la campagne Clinton et les renseignements russes», a-t-elle affirmé, en référence au dossier constitué par une entreprise qui travaillait pour le camp Clinton, constitué par un ancien agent du renseignement britannique.

    La porte-parole a assuré que l'inculpation de George Papadopoulos, ancien conseiller de Donald Trump en 2016, n'avait rien à voir avec la campagne. Présenté à l'époque comme un spécialiste des relations internationales, cet homme a reconnu avoir été coupable de mensonges auprès du FBI. «Ça n’a rien à voir avec la campagne, ça a avoir avec son incapacité à dire la vérité», a dit Sarah Huckabee Sanders. Elle a également tenté de dépeindre le rôle de George Papadopoulos comme «extrêmement limité».

     

    "Ils ont des milliers d'emails"

     

    Dans un document officiel, les enquêteurs décrivent scrupuleusement les mensonges et omissions de l'ancien conseiller de Donald Trump, qui a menti sur les dates et la nature de ses contacts avec des Russes liés au pouvoir. Fin avril 2016, rapportent les enquêteurs, George Papadopoulos a été mis au courant par un de ses contacts russes que Moscou «a des informations compromettantes» sur Hillary Clinton, «ils ont des milliers d'emails». Plusieurs mois plus tard, en octobre 2016, WikiLeaks a publié des milliers d'emails subtilisés à des personnalités démocrates impliquées dans la campagne de Clinton.

    George Papadopoulos a par ailleurs tenté à plusieurs reprises d'organiser une rencontre entre des représentants de Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump. Les enquêteurs ont même retrouvé un message intitulé «Messages de Russie» et soulignent que d'autres membres de l'équipe de campagne ont laissé des traces écrites d'une discussion autour de l'opportunité d'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine :  «Discutons-en. Il faut que quelqu'un communique que DT ne fera pas ces voyages. Ce devrait être quelqu'un au bas de l'échelle dans la campagne afin de ne pas envoyer un quelconque signal», écrivait ainsi un responsable.  

    La pression est plus intense que jamais pour la Maison-Blanche. En mai dernier, Donald Trump avait limogé James Comey, le directeur du FBI, qui enquêtait sur l'intervention russe dans l'élection de 2016. «J'allais virer Comey. (...) Et en fait, quand j'ai décidé de le faire, je me suis dit : ce truc russe, avec Trump et la Russie, c'est une histoire inventée, c'est une excuse inventée par les démocrates pour avoir perdu l'élection», avait ensuite déclaré le président des Etats-Unis. Suite à cette décision historique, un procureur spécial, Robert Mueller, avait été nommé. Les inculpations de ce lundi sont les premières étapes marquantes dans son enquête.  

     


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