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Le Brexit
Au Royaume-Uni, Theresa May a échoué une nouvelle fois à faire voter son accord de Brexit par la Chambre des Communes. Ses options se réduisent alors que l’opposition réclame sa démission.
344 voix contre 286. L’écart est moins important que le 12 mars (391 voix contre 242) ou que le 15 janvier (432 voix contre 202), mais la promesse de démission de Theresa May en cas de vote positif sur son Brexit n’a pas suffi. La Première ministre britannique espérait convaincre les députés d’accepter son accord négocié avec Bruxelles pour permettre une sortie "ordonnée" de l’Union européenne. Ils lui ont adressé une fin de non-recevoir. En réaction, le président du Conseil européen Donald Tusk a convoqué un sommet européen spécial le 10 avril.
Après ce vote, l’horizon apparaît de plus en plus incertain pour le Brexit alors que l’UE a donné à Londres jusqu’au 12 avril pour voter l’accord ou proposer une solution alternative. Dans le cas contraire, le Royaume-Uni sortira de l'Union sans accord à cette date.
Au Royaume-Uni, Theresa May a échoué une nouvelle fois à faire voter son accord de Brexit par la Chambre des Communes. Ses options se réduisent alors que l’opposition réclame sa démission.
Theresa May écarte toujours le "no-deal"
Une voie qu’a une nouvelle fois écartée Theresa May ce vendredi. La première ministre a au contraire ouvert la porte à un report du Brexit. "Cela impliquera de manière presque certaine que le Royaume-Uni participe aux élections européennes", a-t-elle poursuivi alors qu’elle s’était toujours opposée à cette hypothèse et qu'une bonne partie du parlement s'y oppose. "Le gouvernement continuera à plaider en faveur d’un Brexit ordonné exigé par le résultat d’un référendum", a poursuivi Theresa May.
Lundi, la Chambre des Communes se prononcera de manière "indicative" sur différentes alternatives après en avoir déjà rejeté huit, mercredi. Prenant la parole juste après la Première ministre, le chef de l’opposition, le travailliste Jeremy Corbyn a rétorqué : "Si la Première ministre ne comprend toujours pas que le parlement n’approuve pas son accord, elle doit partir maintenant."
"Maintenant qu'elle a dit qu'elle partait, elle doit le faire", a aussi déclaré un membre de son gouvernement sous couvert de l'anonymat au quotidien The Guardian. "Personne ne le dit publiquement car elle suscite encore la sympathie, mais il n'y a aucune raison d'attendre quand le pouvoir s'évapore."
Des élections générales?
Plusieurs membres du parlement ont également réclamé la tenue d’élections générales pour sortir de l’impasse. Mais si une telle solution devait être choisie, il faudrait qu’elle s’articule avec un report du Brexit et la tenue d’élections européennes tant les délais sont courts.
De son côté, la Commission européenne a réagi en déclarant qu’une "sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord le 12 avril "est désormais un scénario probable" soulignant que l'UE y était "pleinement préparée".
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