• l'arrestation du chauffard est un "soulagement"

    Le conducteur qui a fauché deux enfants à Lorient le 9 juin a été interpellé ce mardi matin vers 11 heures. La police l'a retrouvé dans un hôtel à proximité du lieu de la collision, après neuf jours de traque. Il risque jusqu'à dix d'emprisonnement.

    Après neuf jours de traque, le chauffard de Lorient, qui a tué un enfant de neuf ans et grièvement blessé son cousin de sept ans, a été interpellé ce mardi matin dans un hôtel, à quelques kilomètres du lieu du drame. Un soulagement pour les familles des victimes, précise sur notre antenne Me Joseph Cohen-Sabban, l'un des avocats de la partie civile.

    "Ils craignaient qu’on ne retrouve jamais le chauffard. Ils ont eu peur qu’il parte dans un autre pays sans possibilité d’extradition", a expliqué le conseil sur BFMTV.

    Prévenus par un témoin qui a reconnu le suspect, les policiers l'ont cueilli dans l'hôtel où il s'était réfugié, à seulement six kilomètres du lieu de l'accident. "Ça ne m’étonne pas qu’il ait été retrouvé dans sa région, ce n’est pas un gangster au sens classique du terme, même si dernièrement certains gangsters se sont aussi fait arrêter à proximité de l’endroit où ils s’étaient évadés", réagit Me Joseph Cohen-Sabban. 

    "Pas les moyens financiers" pour continuer la cavale

    Selon l'avocat, le fuyard de 20 ans "n’a pas de structure autour de lui. Il a dû avoir de l’aide de quelques copains ou de sa famille, l’enquête nous le dira. On verra s’il y a lieu d’évoquer des recels de malfaiteurs. Mais en tout cas, il était inexorable qu’il soit arrêté, je ne pense pas qu’il avait les moyens financiers de rester en cavale très longtemps".

    Le 9 juin, le chauffard a pris la fuite après avoir percuté une voiture en sortie de rond-point, sans faire de blessé, et fauché sur un trottoir les deux enfants, deux cousins d'origine turque. L'un d'entre eux est mort, l'autre est toujours hospitalisé "dans un état stationnaire désastreux", nous précise l'avocat. 

    Vendredi, le parquet a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire aggravé", "blessures involontaires aggravées", "conduite sans permis en récidive", et "défaut d'assurance et de refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui". 

    Dix ans de prison encourus

    "Prendre la fuite après avoir percuté quelqu’un c’est une circonstance aggravante qui augmente sa peine à 10 ans d’emprisonnement. Qu’il prenne la fuite, on peut accepter un mauvais réflexe, mais qu’il reste neuf jours planqué alors que sa compagne s’est rendue, je trouve ça assez minable", tranche Me Joseph Cohen-Sabban.

    Ce dernier attend désormais que l’enquête détermine comment se sont passés ces neuf jours de planque, mais aussi quelle a été l'attitude du jeune homme au volant: "A-t'il vu les enfants? Nous voulons savoir s'il s'agit d'une pure maladresse ou d'une mise en danger de la vie d’autrui".

    Quant à la passagère de 21 ans qui a été interpellée mercredi après s'être présentée spontanément chez un habitant, elle a été mise en examen pour non-assistance à personne en danger et placée en détention provisoire.  Elle encourt une peine maximale de sept ans de prison pour non assistance à personne en danger 


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