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Jean-Vincent Placé jugé pour violences et outrages
L'ancien sénateur écologiste avait été interpellé ivre le 5 avril à la sortie d'un bar du VIe arrondissement de Paris, dont il venait d'être expulsé par un videur après un incident avec une cliente.
Le tribunal rendra sa décision ce lundi dans le procès de l'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé, poursuivi pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents", après une soirée très alcoolisée à Paris en avril. Une peine de 6 mois avec sursis a été requise à l'audience en juillet. Le parquet a également demandé une mise à l'épreuve de deux ans comprenant une obligation pour le prévenu de soigner son addiction à l'alcool et mille euros d'amende pour l'injure raciale. L'ancien sénateur écologiste avait été interpellé ivre le 5 avril à la sortie d'un bar du VIe arrondissement de Paris, dont il venait d'être expulsé par un videur après un incident avec une cliente.
Il est jugé pour des violences envers la jeune femme. Il lui est également reproché d'avoir proféré des injures racistes à l'encontre du portier de l'établissement qui s'est interposé, et d'avoir outragé les policiers qui sont intervenus. A ces derniers, il avait notamment lancé: "Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis!". Pour le procureur, Jean-Vincent Placé a exprimé dans ce dossier une forme de "désinhibition due à l'alcool mais aussi l'expression d'une forme de supériorité, de toute-puissance".
"Un jour la cuirasse a commencé à se fendre"
A la barre, l'ancien secrétaire d'Etat a reconnu un comportement inapproprié mais s'est défendu de toute violence. "J'ai été rigolard, arrogant, prétentieux, peut-être même hautain. J'ai été extrêmement insistant et mon comportement était déplacé mais je n'ai pas été violent et n'ai pas prononcé de propos sexistes ni insultants", a-t-il plaidé. Il a expliqué son addiction à l'alcool par un sentiment de solitude, sa difficulté à supporter une image publique d'opportuniste ambitieux. "Un jour la cuirasse a commencé à se fendre", a-t-il lâché, soulignant que son éloignement des "feux de la rampe" lui avait fait du bien.
"J'ai honte, je vais me soigner" avait-il confié à Paris Match, quelques jours à peine après l'incident. "Les trente-sept heures de garde à vue ont eu un mérite : j’ai enfin pris le temps de réfléchir. J’ai réalisé que, dans les derniers mois, j’avais bu excessivement en diverses circonstances. Il y a eu des excès, de l’alcoolisme. J’assume le mot. C’est une maladie, l’alcoolisme".
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