• AIE ... MA MAIN ?!

    A mi-chemin entre le bras de fer et la (trop) enthousiaste poignée de main, le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump se sont salués officiellement pour la première fois jeudi 25 mai à Bruxelles. Et le geste n'est pas passé inaperçu au Etats-Unis, où la presse ne tarit pas de commentaires.  

    Longue et appuyée, pour dire le moins, leur première poignée de main presque gênante a été interprétée par certains comme un moment de diplomatie "virile" - comprendre "forte", "masculine", selon une interprétation phallocrate du terme donc - dont Macron serait sorti vainqueur. 

    Il faut dire que l'ancienne vedette de télé-réalité, et désormais président des Etats-Unis, est connu pour secouer le bras de ceux qu'il rencontre avec une puissante poignée de main. Et il semblerait que le dirigeant français trentenaire ait cette fois refusé la coutume. Sous l'oeil d'une caméra, avant un déjeuner de travail à l'ambassade américaine à Bruxelles, Macron a résisté pendant cinq secondes au président américain. Mâchoire serrée, le regard planté dans celui de son homologue (tout en "virilité" donc).  

    Une "prise mortelle bon enfant"

    Dans un article qui traite plus globalement du déplacement de Donald Trump à Bruxelles, le correspondant du "New York Times" estime que la poignée de main partagée entre le président français et son homologue américain a créé un "haussement de sourcil" dans l'assemblée, signe de l'effet de surprise général.

    Plus loin, le journal fait également état de la violence de l'échange : la poignée aurait été si forte qu'elle en aurait coupé la circulation sanguine des deux chefs d'Etat. Utilisant l'expression "white-knuckled handshake" (une poignée de main si puissante qu'elle rendrait les jointures des mains blanches). Reprise en titre par le "Telegraph", qui parle d'une "puissante et gênante poignée de main". 

    Le journaliste du "New York Times" détaille ensuite la rencontre entre Macron et Trump en ces termes :

    "L'Américain de 70 ans et le Français de 39 ans ont chacun attrapé la main de l'autre dans ce qui a commencé comme une poignée de main virile et qui a fini comme une prise mortelle bon enfant. Les mâchoires serrées, leurs visages alternaient entre sourires et grimaces, les deux hommes se sont serrés la main jusqu'à ce que les jointures de Donald Trump deviennent blanches."

    A lire le journaliste, l'échange s'est fini dans la résistance : 

    "A un moment, [Donald Trump] a essayé de se dégager, mais [Emmanuel] Macron s'est agrippé encore plus fortement et à continué à faire monter la pression. La seconde fois, Trump a finalement pu se retirer et Macron l'a laissé s'en aller."

    Comme une prise de ju-jitsu

    "Si les relations humaines étaient définies par la manière dont deux personnes se serrent la main, alors celle du président américain et de son homologue français promet d'être féroce", lance le "Washington Post", qui dresse sensiblement la même analyse que le "New York Times".  


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