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    La compagnie aérienne française XL Airways s'est déclarée en cessation de paiement.©Nadia- Noésky La compagnie aérienne française XL Airways s'est déclarée en cessation de paiement.
    Après Aigle Azur, XL Airways a été placé en redressement judiciaire jeudi. Une dizaine de compagnies européennes ont mis la clef sous la porte en un an et demi. La faute à un marché très concurrentiel.

    Les coups d'arrêt brutaux portés à Aigle Azur et XL Airways révèlent les fragilités du secteur du transport aérien en Europe, où les compagnies aériennes les plus vulnérables subissent de plein fouet une guerre des prix sans merci.

    XL Airways a demandé jeudi 19 septembre son placement en redressement judiciaire, trois semaines après Aigle Azur, actuellement en liquidation. En 18 mois, au moins une dizaine de compagnies ont baissé le rideau en Europe, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata).

    Parmi elles, l'allemande Germania en février, l'islandaise WOW Air en mars, la danoise Primera Air et la chypriote Cobalt Air en2018. En Allemagne, Air Berlin a été absorbée par Eurowings, la compagnie à bas coûts de Lufthansa. En Italie, Alitalia est en très grande difficulté et attend toujours un repreneur.

    Mauvais choix et multiplication des low-cost long-courrier

    Aigle Azur, née en 1946, spécialisée dans les liaisons avec l'Algérie et la desserte du bassin méditerranéen, a été victime, selon les experts, à la fois de choix stratégiques malheureux, avec l'ouverture il y a deux ans de lignes vers Pékin et Sao Paulo, et des effets dévastateurs pour son image d'une passe d'armes ubuesque cet été entre actionnaires.

    La compagnie à coûts réduits XL Airways était quant à elle dans "une situation devenue extrêmement difficile", après avoir mené en vain depuis 2018 des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels, selon elle. À Paris, elle s'est retrouvée en concurrence frontale avec des low-cost long-courrier, notamment sur les États-Unis.

    Des compagnies victimes des taxes et d'un marché très concurrentiel

    Laurent Magnin, son patron, a dénoncé une "concurrence internationale débridée" et mis en cause une "problématique structurelle de coûts [en France], des charges sociales qui sont hors normes par rapport au reste du monde", estimant que "la situation des compagnies françaises était majoritairement déficitaire".

    Pour Chris Goater, porte-parole de l'Iata, les compagnies aériennes en Europe sont confrontées à un environnement de travail "malheureusement pas facile". Le marché est "très concurrentiel (...) Nous avons beaucoup de compagnies" avec des "coûts [de fonctionnement] élevés", a-t-il expliqué à l'AFP en citant le poids des grèves, du coût des taxes aéroportuaires, des charges sociales, du contrôle aérien et des taxes environnementales.

    S'ajoute à ces éléments l'incertitude liée à la volatilité des prix du kérosène, dont le coût représente entre 15 et 35 % du prix de revient complet d'un vol.

    En juin, le directeur général de l'Iata, Alexandre de Juniac, notait déjà "une situation plus tendue" avec des disparitions de compagnies, "notamment dans le secteur du low-cost en Europe", en se demandant "s'il y avait de la place pour autant d'acteurs qui avaient commandé autant d'avions".

    Une trentaine de compagnies sont répertoriées en France, avec en pole position Air France et ses filiales (64 millions de passagers transportés à fin 2018), suivie par Air Corsica (1,981 million) et Aigle Azur (1,915 million). XL Airways arrive en neuvième position avec 730 000 passagers.


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  • Jair Bolsonaro avait réagi dimanche à un post dans lequel était moqué le physique de Brigitte Macron, qui apparaissait sur une photo désavantageuse.

    L’épouse du président de la République, Brigitte Macron, a remercié jeudi 29 août les Brésiliens lui ayant apporté son soutien après le commentaire offensant du président Jair Bolsonaro à son encontre.

    « Je voulais simplement dire [...], puisque je vois qu’il y a des caméras, deux mots aux Brésiliens et aux Brésiliennes, en portugais [...] : Muito obrigada ! [« Merci beaucoup » - NDLR], un très, très grand merci pour tous ceux qui se sont engagés », a déclaré Brigitte Macron lors d’un déplacement à Azincourt (Pas-de-Calais).

    « Les temps changent. Il y a ceux qui sont dans le train du changement, les femmes sont là avec vous, comme vous, vous l’avez quasiment tous compris messieurs. Pas tout le monde : certains sont sur le quai et je suis sûre qu’ils ne vont pas tarder à monter dans le train », a-t-elle ajouté, sous des applaudissements nourris, lors d’un discours pour l’inauguration du centre historique consacré à la bataille d’Azincourt.

    « Toutes les femmes ont été touchées »

    « J’espère qu’ils l’entendront, j’ai été très touchée » par le soutien exprimé par de nombreux Brésiliens après la sortie de Jair Bolsonaro, a poursuivi plus tard Brigitte Macron devant la presse.

    « Je voulais simplement qu’ils entendent ma voix [...] j’ai entendu leur voix. C’est deux mots que, j’espère, vous leur transmettrez. Au delà de moi, c’est pour toutes les femmes. Toutes les femmes ont été touchées. Il y a un sujet. Les choses changent, il faut que tout le monde en prenne conscience. Il y a des choses qu’on ne peut plus dire et des choses qu’on ne peut plus faire », a-t-elle insisté.

    « Jair Bolsonaro ne semble pas très intelligent politiquement »

    Le G7 de Biarritz a donné lieu à une passe d’armes à distance entre Jair Bolsonaro et son homologue français au sujet des incendies en Amazonie, débouchant sur l’une des plus graves crises diplomatiques entre les deux pays.

    Des propos offensants du chef d’Etat brésilien à l’égard de Brigitte Macron ont conduit le président français à souhaiter ouvertement, devant les caméras du monde entier, que « le peuple brésilien » ait « très rapidement un président qui se comporte à la hauteur ».

    Sous le mot-clé #DisculpaBrigitte (« Pardon, Brigitte ») de nombreux usagers de Twitter ont cependant pris la défense de la Première dame, exprimant leur honte.

    Le président brésilien a de son côté retiré ce commentaire offensant publié sur Facebook, afin « d’éviter une mauvaise interprétation », a indiqué son porte-parole mercredi.


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  • Donald Trump a menacé la France de libérer les djihadistes français détenus en Syrie si Paris ne les rapatrie pas. Dans le même temps, le Pentagone s'inquiète d'un résurgence du groupe terroriste Etat islamique.

    Donald Trump a menacé la France de libérer les djihadistes français détenus en Syrie si Paris ne les rapatrie pas. Dans le même temps, le Pentagone s'inquiète d'un résurgence du groupe terroriste Etat islamique.© Nadia Noésky - Nantes 

    "Donald Trump a menacé la France de libérer les djihadistes français détenus en Syrie si Paris ne les rapatrie pas. Dans le même temps, le Pentagone s'inquiète d'un résurgence du groupe terroriste Etat islamique."

    Le sort des djihadistes occidentaux prisonniers en Syrie fait de nouveau débat. Au cours d'un échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison-Blanche, mercredi, Donald Trump a une nouvelle fois menacé de libérer les djihadistes européens dans leur pays d'origine si ces derniers ne les rapatriaient pas eux-mêmes. "Nous détenons des milliers de combattants de l'EI en ce moment. Et l'Europe doit les reprendre", a expliqué le milliardaire américain, ciblant notamment "l'Allemagne, la France et d'autres pays". 

    "Nous les avons capturés, nous en avons des milliers et maintenant, comme d'habitude, nos alliés n'en veulent pas", a ajouté le président américain. "Les Etats-Unis ne vont pas les garder à Guantanamo pendant 50 ans et payer pour ça." Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis pressent leurs alliés européens de rapatrier les djihadistes :

    • Début août, le coordinateur du contre-terrorisme au département d'Etat américain, Nathan Sales, avait déjà fait une déclaration similaire : "La manière la plus efficace pour [empêcher leur retour sur le champ de bataille], c'est que leur pays d'origine rapatrie ces citoyens et les juge pour les crimes qu'ils ont commis".
    • Dès le mois de février, Donald Trump avait écrit sur Twitter que "le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et les autres alliés européens" devaient rapatrier leurs djihadistes ou "nous serons forcés de les relâcher".

    Des milliers de combattants étrangers

    Les Forces démocratiques syriennes (FDS), l'alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington qui a mené la lutte contre le groupe Etat islamique, détiennent plus de 10.000 djihadistes dont 8.000 venus d'Irak et de Syrie et 2.000 étrangers venus de plus de 50 pays, y compris plusieurs centaines d'Européens, avait indiqué le représentant spécial américain pour la Syrie James Jeffrey début août. A ces djihadistes s'ajoutent 70.000 femmes et enfants des djihadistes, dont 10.000 associés aux 2.000 étrangers.

    Ces djihadistes n'ont pas renoncé à leur idéologie et "nous avons tous pour obligation de les empêcher de revenir sur le champ de bataille", avait rappelé Nathan Sales, révélant que les Etats-Unis avaient déjà rapatrié et inculpé cinq djihadistes - quatre hommes et une femme -, dont l'un a déjà été condamné. "Nous voudrions voir plus de pays d'Europe occidentale en faire de même [...] Personne ne devrait s'attendre à ce que les Etats-Unis règlent le problème pour eux".

    Alors que début août, les Etats-Unis ont annoncé avoir rapatrié un autre djihadiste, âgé de 23 ans et originaire du Texas, les pays pris pour cible par Donald Trump se montrent beaucoup plus réticents, à commencer par la France. Selon le ministère des Affaires étrangères, il y a 400 à 500 ressortissants français dans les camps gérés par les Kurdes dans le Nord-Est syrien, dont une grande majorité d'enfants.

    La France toujours opposée à rapatrier des adultes

    Soumis à la pression des familles, le gouvernement a été sommé fin mai par le Défenseur des droits de venir en aide aux enfants de djihadistes français retenus en Syrie, en faisant cesser dans un délai d'un mois les "traitements inhumains" qu'ils subissent dans les camps. Après avoir rapatrié cinq enfants en mars, la France en a rapatrié 12 début juin. Mais elle reste inflexible sur le sort des adultes : 11 djihadistes français ont été condamnés à mort en juin après avoir été transférés en Irak par les forces kurdes en Syrie. Le sort des autres prisonniers français retenus en Syrie demeure toujours très flou.

     

    Dans le même temps, Donald Trump perd patience. En décembre, le président américain a affirmé que l'Etat islamique était vaincu et ordonné le retrait des troupes américaines présentes en Syrie. Mais la situation sur place complique les plans du milliardaire. Un rapport du Pentagone dévoilé le 6 août révèle que l'Etat islamique est en train de "ressurgir" en Syrie. L'organisation djihadiste compte encore probablement entre 14.000 et 18.000 "membres" en Irak et en Syrie, dont 3.000 étrangers au maximum. Dans ce contexte, les camps de prisonniers sont de potentielles poudrières. 


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  • Sur l'homosexualité prétendue d'E.Macron.

    Depuis des mois, Paris rugit de la même rumeur, en boucle. Emmanuel Macron est-il homosexuel ? Macron est-il gay ? Est-il en couple avec Mathieu Gallet de Radio France ?J’ai eu envie de traiter la question, sur un ton léger mais tout de même avec du concept. Tout est une question de feuille de route.

    Emmanuel Macron est-il gay ? oh

    En deux mots (pour de plus amples explications, voir la vidéo), la priorité accordée aux liaisons et plus globalement au sentiment amoureux, dans les couloirs de Sciences-Po et de l’Ena, n’ont strictement rien à voir avec la place qui leur est faite dans les milieux plus modestes.

    Des choix amoureux qui s’expliquent avant tout par un choix de carrière

    Condamné à réussir, par leur volonté ardente comme par des pressions extérieures (familiale, milieu), les étudiants font souvent le choix de la stabilité émotionnelle au détriment de l’attirance brute. Plus de détails dans la vidéo.

    Rien ne permet de penser qu’il soit homosexuel

    Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il n’a pas la même feuille de route (secret agenda, dans notre jargon) que vous et moi. Pour générer ses 3 premiers millions à 35 ans, briguer et obtenir un poste de ministre, avant peut-être le poste suprême dans quelques semaines (les français sont capables de tout), il faut une compagne qui accompagne littéralement, pas une femme enfant ultra féminine qui contraint le monde à se dévouer à la résolution de ses propres conflits intérieurs.

    Emmanuel Macron n’est (selon moi) pas homosexuel, il a simplement eu d’autres priorités que celles de s’occuper « charnellement » des femmes de son âge, et comme le pouvoir est le meilleur des aphrodisiaques, il semble qu’il aura bientôt l’embarras du choix. Si ce n’est déjà fait.


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  • Cette décision intervient quatre jours après les annonces inattendues de Donald Trump sur l'instauration de droits de douane additionnels sur les importations chinoises.

    © Mr-Rachid - New York 

    Le bras de fer commercial s'intensifie entre la Chine et les Etats-Unis. Les entreprises chinoises ont cessé d'acheter des produits agricoles américains, a annoncé lundi 5 août l'agence officielle Chine nouvelle. Cette décision fait suite à la menace de Donald Trumpd'imposer des droits de douane supplémentaires à la quasi-totalité des importations chinoises à compter du 1er septembre.

    La Chine "n'écarte pas temporairement la possibilité d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les produits agricoles américains pour les transactions conclues après le 3 août, et les compagnies chinoises concernées ont cessé d'acheter des produits agricoles américains", a rapporté Chine nouvelle, citant le ministre du Commerce et la Commission nationale du développement et des réformes.

     

    Instabilités sur les marchés

     

    La valeur des produits agricoles américains susceptibles d'être la cible de nouveaux droits de douane n'est pas précisée par Pékin. La Chine est, entre autres, le premier acheteur mondial de soja, principal produit agricole américain à l'exportation.

    Pékin estime que la décision de Donald Trump de taxer, à partir de septembre, 300 milliards de dollars de produits chinois constitue une "sérieuse entorse" au consensus trouvé entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping lors de leur rencontre lors du sommet du G20 le 29 juin à Osaka. Les deux dirigeants avaient alors convenu de relancer les négociations pour régler le différend commercial entre Pékin et Washington. Ce conflit dure depuis plusieurs mois et provoque des turbulences sur les marchés.


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