• juge Marlène Schiappa

    Marlene Schiappa, photographiée dans on bureau de Ministre de l'Egalité le 18 janvier 2018. © RSN  Network  Janvier  2018 

    "Marlene Schiappa, photographiée dans son bureau de Ministre de l'Egalité le 18 janvier 2018 

     

    FAITS DIVERS - « Je pense à toutes les femmes qui vivent actuellement des violences conjugales qui vont entendre ça et qui vont se dire "peut-être que je mérite d’être frappée" », a déclaré la secrétaire d'État...

    Alexia Daval, dont le mari Jonathann a avoué le meurtre, « pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon », a affirmé mardi soir sur BFMTV l’un des avocats du suspect. « C’est un couple dont malheureusement l’un des conjoints était violent mais ce n’est pas celui auquel on pense, c’est-à-dire qu’ Alexia, en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon », a encore déclaré Me Randall Schwerdorffer.

    Une défense jugée « scandaleuse » par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa. Sur Twitter, Marlène Schiappa a dénoncé le « victim-blaming », phénomène qui consiste à rendre la victime coupable, justifiant ainsi le meurtre.

    « En disant ça, on légitime les féminicides »

     

    « L’idée, c’est de dire qu’à chaque fois qu’une femme est victime de violences sexistes ou sexuelles et ici d’un féminicide, on trouve des raisons qui justifieraient le fait que cette femme ait été victime. On fait comme si la victime elle-même était coupable d’avoir été victime », a déclaré Marlène Schiappa au micro de RTL, soulignant qu’elle ne commentait pas cette affaire mais le phénomène de « victim-blaming » lui-même.

    Un peu plus tôt dans la journée, Me Schwerdorffer avait évoqué « une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, (Jonathann) se sentait rabaissé, écrasé. À un moment, il y a eu des mots de trop, une crise de trop, qu’il n’a pas su gérer ».

     

    « Il y a toujours une bonne excuse, ça suffit ! »

     

    « Là, nous dire qu’elle avait une personnalité écrasante, et que c’est pour ça qu’il l’aurait assassinée - je dis ça bien sûr au conditionnel parce qu’il y a une présomption d’innocence - (…), je trouve ça proprement scandaleux », a encore réagi la ministre.

    « Je pense à toutes les femmes qui vivent actuellement des violences conjugales qui vont entendre ça et qui vont se dire "peut-être que je mérite d’être frappée" ou à des hommes qui vont entendre ça et qui vont se dire "moi aussi, ma femme elle m’écrase (…), donc, je vais la frapper" », a expliqué Marlène Schiappa, avant de conclure : « En disant ça, on légitime les féminicides, on légitime le fait que tous les trois jours, il y a une femme qui soit tuée sous les coups de son conjoint (…). Elle avait une personnalité écrasante, elle était trop exigeante, elle s’habillait de façon trop aguicheuse… Il y a toujours une bonne excuse, ça suffit ! »  

     


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