• Alexandre Benalla

    François Grosdidier, membre de la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, estime qu'Alexandre Benalla est "dans le sentiment d'impunité, de surpuissance, d'exonération des règles et d'irrespect des institutions".

    Le placement en détention provisoire d'Alexandre Benalla "est une péripétie dans la procédure qui est normale", a estimé mardi 19 février sur franceinfo François Grosdidier, sénateur Les Républicains (LR) de Moselle et membre de la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla qui rend son rapport mercredi. "Alexandre Benalla a violé les contraintes de son contrôle judiciaire. Et comme dans 90% des cas, il est mis en détention provisoire. C'est quasi-automatique."

    Alexandre Benalla a été placé en détention provisoire, mardi 19 février, pour non-respect de son contrôle judiciaire, pour avoir communiqué avec Vincent Crase avec lequel il avait interdiction d'entrer en contact.

    "C'est un peu ce sentiment de surpuissance, d'impunité qui fait qu'il s'affranchit des règles de ce contrôle judiciaire."

    François Grosdidier à franceinfo

    "Ce n'est que le droit commun qui s'applique, c'est lui qui l'a cherché", a estimé François Grosdidier. "S'il l'a fait, c'est qu'il est toujours un peu dans le sentiment d'impunité, de surpuissance, d'exonération des règles et d'irrespect des institutions, qu'il s'agissait des forces de sécurité, police ou gendarmerie lorsqu'il était à l'Élysée, ou d'irrespect du Sénat lorsqu'il devait rencontrer notre commission d'enquête", selon le sénateur.

    Alexandre Benalla "a manifestement menti sous serment"

    Cependant, "notre rapport ne porte pas sur la procédure judiciaire elle-même", mais "sur les dysfonctionnements de nos institutions, dans le fonctionnement des forces de sécurité intérieures", a détaillé le parlementaire de Moselle.

    Par ailleurs, François Grosdidier estime que "c'est évident qu'à plusieurs reprises", Alexandre Benalla "a manifestement menti sous serment, ce qui voudra dire que demain, après avoir approuvé ou non le rapport lui-même pour qu'il puisse être publié, nous aurons à nous prononcer à la demande du président du Sénat sur une éventuelle saisine du parquet, sur le cas de M. Benalla".

    "C'est clair qu'on nous a baladés et il n'y a pas que M. Benalla qui l'a fait."

    François Grosdidier à franceinfo

    Selon François Grosdidier, "la discussion peut même être ouverte sur d'autres responsables de l'Élysée, qui ont manifestement menti au départ, dont les vérités ont été partielles, glissantes, changeantes au fur et à mesure des révélations".

    "Maintenant, il faut que le parjure soit caractérisé pénalement, puisqu'on ne va pas saisir la justice si on n'est pas absolument sûr de la caractérisation pénale des manquements qui auraient été faits devant la commission. Pour M. Benalla, ça semble se présenter, pour les autres, c'est sujet à discussion, on va confronter les analyses demain [mercredi] et on votera en fonction de nos débats", a conclu François Grosdidier.


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